Première année de médecine dans tous les départements
Publication de la réponse au Journal Officiel du 29 juillet 2025, page 6867
Question de :
Mme Constance de Pélichy
Loiret (3e circonscription) - Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires
Mme Constance de Pélichy interroge M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins, sur le déploiement de premières années de médecine dans de nouveaux départements. En février 2022, le Premier ministre Jean Castex a acté la création d'une première année de médecine à Orléans, pour lutter contre la désertification médicale de la région Centre Val de Loire. Cette création d'un cursus universitaire en moins de 6 mois - la première rentrée a eu lieu en septembre 2022 - est un grand succès pour cette région. Si ce cursus est perfectible dans ses conditions d'enseignement, il est extrêmement bienvenu et largement plébiscité par les étudiants. Sa mise en place a permis de juguler une certaine autocensure chez certains étudiants, dont les familles pouvaient être réticentes à les voir partir étudier à Tours. 95 % de ses rangs est issu du bassin de vie d'Orléans et l'on peut espérer, eux, qu'ils s'y installent en tant que médecin à la fin de leurs études. Cette création salutaire mérite d'être généralisée à beaucoup de territoires. Les diverses études indiquent que les médecins s'installent soit dans des régions qu'ils connaissent pour y être nés, soit dans les villes dans lesquelles ils ont étudié, soit dans des régions où ils trouvent des agréments particuliers. Pour agir sur le premier critère, rapprocher les études de médecine des territoires faiblement dotés est une nécessité. À ce titre, la proposition de loi pour mettre fin aux déserts médicaux portée par le groupe transpatisan mené par M. Guillaume Garot vise de créer une première année de médecine dans chaque département en son article 3. Quelle est la position du Gouvernement concernant une telle mesure ? S'il lui est opposé, elle lui demande comment il compte créer des vocations chez les médecins pour aller exercer en zone rurale ou dans les villes moyennes.
Réponse publiée le 29 juillet 2025
Le renforcement des capacités d'encadrement universitaire dans les territoires a été annoncé comme une priorité par le Gouvernement dans le cadre du Plan de lutte contre les déserts médicaux. 24 départements n'ont aujourd'hui pas d'accès aux études de santé alors que 50 % des médecins généralistes formés exercent à moins de 85 km de leur lieu de naissance et qu'une installation sur deux est située à moins de 43 km de l'université d'internat (institut national de la statistique et des études économiques, 2024). Pour favoriser une meilleure répartition des étudiants sur l'ensemble du territoire et lever les freins qui peuvent empêcher certains jeunes de démarrer des études de santé, il convient de susciter des vocations dans tous les milieux familiaux et dans tous les territoires. Aussi, le Gouvernement soutient l'ouverture d'une 1ère année d'accès aux études de santé dans chaque département, au sein d'une université, d'un autre lieu de formation ou depuis des campus connectés. C'est l'un des engagements du Pacte de lutte contre les déserts médicaux annoncé par le Premier ministre le 25 avril 2025. L'objectif est de rendre cette mesure opérationnelle dès la rentrée 2026, en lien avec les agences régionales de santé, les préfets, les élus, les collectivités, les présidents d'université et les doyens.
Auteur : Mme Constance de Pélichy
Type de question : Question écrite
Rubrique : Médecine
Ministère interrogé : Santé et accès aux soins
Ministère répondant : Santé et accès aux soins
Signalement : Question signalée au Gouvernement le 7 juillet 2025
Dates :
Question publiée le 15 avril 2025
Réponse publiée le 29 juillet 2025