M. Jean-Christophe Lagarde

UDI et Indépendants

Seine-Saint-Denis (5e circonscription) | Mandat clos le 21 juin 2022 (15e législature)
  • À la vue de l’urgence sanitaire qui frappe notre pays, des mesures fortes doivent être prises à l’endroit de nos concitoyens qui ne respecteraient pas les mesures ordonnées par le gouvernement notamment en matière de liberté d’aller et venir, de liberté d’entreprendre ou de liberté de réunion. 

    Les risques encourus sont beaucoup trop grands pour qu’une forme de laisser-faire puisse être tolérée. D’ailleurs, le gouvernement semble en avoir pleinement saisi l’importance et la gravité.

    Ainsi, la possibilité donnée à la police municipale de verbaliser les citoyens en infraction afin d’épauler la police nationale va dans le bon sens et doit être saluée.

    Or, malgré les mises en garde répétées du pouvoir exécutif, trop de nos concitoyens continuent à mettre leur santé et celle des autres en jeu par des attitudes dangereuses et irresponsables.

    Si l’amende de 135 euros - pouvant faire l’objet d’une majoration à 375 euros - infligée en cas de non-observation des consignes de confinement constitue une mesure dissuasive et bienvenue, l’urgence de la situation nous incombe d’aller encore plus loin.

    Le dispositif, pour qu’il soit pleinement fonctionnel et efficace, doit s’assurer de ne disposer d’aucune faille.

    Dans ces conditions, il est nécessaire que le gouvernement autorise la saisie sur les revenus du contrevenant y compris sur la quotité dite « insaisissable ». Sans quoi la sanction, si grande soit-elle, perdra tout son sens.

    Il y aura d’un côté ceux pour qui les contraventions auront un effet dissuasif et les autres qui continueront à adopter des conduites irresponsables, puisque conscients que, quoi qu’ils fassent, ces amendes ne se seront jamais payées.

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  • Lors de son allocution télévisée, le Président de la République a précisé que la trêve hivernale serait prolongée de deux mois, soit jusqu’au 31 mai 2020. 

    De cette façon, les expulsions locatives ne pourront avoir lieu jusqu’à cette date et les places supplémentaires ouvertes dans les centres d’hébergement d’urgence seront maintenues. 

    Cette décision est évidemment à saluer puisqu’elle évite dans le contexte sanitaire actuel que les personnes les plus fragiles et les plus exposées au virus ne se retrouvent à la rue.

    De même, cela permettra de soulager les forces de l’ordre en leur permettant de se concentrer sur l’essentiel qu’appelle ce contexte sanitaire inédit.

    À l’évidence, cette mesure contribuera à ralentir la diffusion du covid-19.  

    Il demeure, toutefois, nécessaire que ce recours aux ordonnances n’oublie pas les éventuels propriétaires qui s’en trouveront lésés et qui devront pouvoir rapidement bénéficier d’une indemnisation complète de l’État.

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