L'artillerie à l'aune du nouveau contexte stratégique - Rapport d'information - Commission de la Défense nationale et des forces armées

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Communiqué de presse
Canons Caesar | Copyright : Ministère des Armées / Olivier LE COMTE

Lors de sa réunion du 30 avril 2025, la commission de la défense nationale et des forces armées a autorisé la publication du rapport d’information en conclusion des travaux de la mission flash sur l’artillerie à l’aune du nouveau contexte stratégique, présenté par ses rapporteurs M. Matthieu Bloch (UDR, Doubs) et M. Jean-Louis Thiériot (Droite Républicaine, Seine-et-Marne).

À la faveur de cinq mois de travaux, de 17 auditions et de 5 déplacements dont deux en Pologne et Ukraine, les rapporteurs ont souhaité mettre en lumière les principaux défis auxquels est confrontée l’artillerie sol-sol française, guidés par un seul objectif : contribuer à doter la France d’une artillerie « bonne de guerre » au moment où la guerre sévit de nouveau en Europe.

Le 24 février 2022, l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie a remis l’artillerie au centre de l’ordre de bataille militaire européen. Cette « vieille » arme serait à l’origine de près de 70% des destructions dans la première phase du conflit à grande échelle en Ukraine.

L’éternel retour de l’artillerie sur les théâtres contemporains de guerre s’opère dans un champ de bataille aéroterrestre en pleine mutation. Le nouveau contexte stratégique consacre la place centrale des drones et des munitions télé-opérées dans la trame artillerie, tandis que la portée sans cesse accrue des appuis-feux indirects (capacité de frappe à distance jusqu’à 300 km) repousse les limites du champ de bataille aéroterrestre.

Pourtant, à l’aune des dividendes de la paix, le format et les capacités de l’artillerie sol-sol française ont été considérablement réduits, au risque de ruptures capacitaires majeures, par exemple sur le segment du lance-roquettes unitaire.

L’artillerie française est à la croisée des chemins. Les retours d’expérience des conflits récents imposent de densifier l’épaisseur logistique de l’ensemble de la chaîne artillerie sol-sol traditionnelle tout en repoussant encore les frontières de la frappe terrestre dans la profondeur, en dotant la France d’une capacité de frappe conventionnelle sol-sol dans la grande profondeur (+ 1000 km).

 

Consulter le rapport

 

Contact presse : Guillaume Zanin – guillaume.zanin@assemblee-nationale.fr