Mercredi 9 avril 2025, Sylvain Carrière (LFI-NFP, Hérault) et Sandra Marsaud (EPR, Charente), co-rapporteurs, ont présenté les conclusions de la mission d’information sur les stratégies de marché de la filière vitivinicole.
Alors que les travaux, conduits par Sylvain Carrière et Eric Girardin, d’une première mission d’information, lancée à la fin de l’année 2023, sur les stratégies de marché de la filière vitivinicole avaient été arrêtés par la dissolution du 9 juin 2024, la commission des affaires économiques a relancé en septembre dernier une mission d’information sur ce même thème. Les rapporteurs, Sylvain Carrière et Sandra Marsaud, ont ainsi pu rencontrer à l’Assemblée nationale les acteurs de la filière (interprofessions, producteurs, négoce, syndicats agricoles, organismes publics, etc.). Ils se sont également déplacés dans plusieurs bassins viticoles (en Champagne, en Charente, en Gironde, dans l’Hérault et dans l’Aude) au cours de ces derniers mois pour comprendre les défis que la filière doit affronter et pour identifier des stratégies de marché favorables à son développement.
Avec 47 millions d’hectolitres de vin produits en 2023, soit environ 17 % de la production mondiale, la France est le deuxième producteur mondial de vin derrière l’Italie en volume et le premier exportateur en valeur. En France, 750 000 hectares sont cultivés en vignes de cuve, soit 11 % de la surface mondiale. La viticulture est le premier secteur agricole français en valeur : elle représente 16 % de la production agricole pour seulement 3 % de la surface agricole. Les vins et spiritueux constituent le troisième secteur d’exportation excédentaire derrière l’aéronautique et les cosmétiques en 2023.
Cette dernière traverse toutefois une crise conjoncturelle de surproduction qui exacerbe ses difficultés structurelles. Par ailleurs, à plus long terme, elle doit faire face à l’évolution de consommation domestique et mondiale ainsi qu’aux nécessaires adaptations au changement climatique. Enfin, elle est frappée par les tensions internationales qui génèrent de fortes incertitudes sur ses débouchés à l’export, en particulier aux États-Unis et en Chine.
Après avoir rappelé les enjeux relatifs à l’export dans un contexte de diminution de la consommation de vin, les rapporteurs abordent la question de la promotion du vin et du savoir-faire français avant de traiter du pilotage de l’offre, dans l’optique de mieux répondre à la demande et de créer de la valeur.
Les rapporteurs formulent 15 recommandations en vue d’alimenter le débat en cours sur l’avenir de la filière vitivinicole.