Statistiques comparées
Déficit public et dette
publique En 2003, le déficit et de la dette publics se sont accrus dans la zone euro comme dans l'Union européenne, au-delà de l'évolution de la situation de chaque État membre. La prise en compte, dans le cadre d'une l'Union élargie à vingt-cinq membres, des données communiquées par les dix pays adhérents ne modifie pas ce constat. I – LE DÉFICIT PUBLIC Le déficit public de l'ensemble des pays de la zone euro est passé de - 2,3% du PIB en 2002 à ‑ 2,7% en 2003. Pour les quinze pays membres de l'Union européenne en mars 2004, il s'est établi à -2,6% du PIB contre -2% l'année précédente. Des déficits supérieurs au seuil de 3% prévu par le Pacte de stabilité ont été constatés en France (-4,1% du PIB en 2003 après -3,2% en 2002), en Allemagne (-3,9% contre -3,5% antérieurement) et, à l'extérieur de la zone euro, au Royaume-Uni (-3,2% contre -1,6% précédemment). Un solde négatif a également été observé pour six autres États de la zone euro : les Pays-Bas, à raison de -3% du PIB en 2003 contre -1,9% en 2002 ; le Portugal, avec -2,8% en 2003 contre ‑2,7% en 2002 ; l'Italie, -2,4% contre -2,3% l'année précédente ; la Grèce, à raison de ‑1,7% et -1,4% respectivement ; l'Autriche, avec -1,1% et -0,2% respectivement ; le Luxembourg, où un déficit de -01% du PIB a fait suite à un excédent de +2,7%. Un excédent public a été constaté en 2003, comme en 2002, pour la Finlande (+2,3% du PIB et +4,3% respectivement) et la Belgique (+0,2% et +0,1%), ainsi que pour le Danemark (+1,5% en 2003 et +1,7% en 2002), lequel n'appartient pas à la zone euro. Un excédent a succédé à un déficit en Espagne, avec un surplus de +0,3% du PIB en 2003 contre un très léger déficit en 2002, en Irlande, où le solde public est passé de -0,2% du PIB en 2002 à +0,2% en 2003, de même qu'en Suède (+0,7% en 2003), laquelle n'appartient pas à la zone euro et avait également enregistré un très faible déficit en 2002. II – LA DETTE Le niveau de la dette publique par rapport au PIB s'est établi à la fin de l'année 2003 à 70,4% dans la zone euro, contre 69,2% pour l'année précédente. Il est simultanément passé de 62,5% pour 2002 à 64% à la fin de l'année 2003 pour les quinze pays de l'Union européenne. Un ratio supérieur à 60% du PIB est observé dans six États. Il s'agit de la France, à raison de 63% pour 2003 contre 58,6% au titre de 2002, l'Allemagne (64,2% et 60,8% respectivement), l'Autriche (65% pour 2003 et 66,6% en 2002), la Belgique (100,5% et 105,8% respectivement), la Grèce (102,4% pour 2003 et 104,7% en 2002) et l'Italie (106,2% et 108% respectivement). III – L'IMPACT DU DÉFICIT ET DE LA DETTE DES 10 PAYS ADHÉRENTS SE JOIGNANT À L'UNION EUROPÉENNE LE 1ER MAI 2004 Pour l'ensemble des vingt-cinq pays qui constitueront l'Union européenne à partir du 1er mai 2004, le déficit public s'est établi à -2,7% du PIB en 2003, contre -2,1% en 2002, et la dette publique est passée de 61,5% à 63% du PIB. A l'exception de l'Estonie, qui a enregistré un surplus de +2,6% du PIB, les comptes publics des pays qui adhéreront à l'Union le 1er mai 2004 ont été en déficit, en 2003. Les soldes négatifs sont supérieurs au seuil de 3% pour six pays, à raison de -12,9% pour la République tchèque, -9,7% pour Malte, -6,3% pour Chypre, -5,9% pour la Hongrie, -4,1% pour la Pologne et -3,6% pour la Slovaquie. Un déficit en revanche inférieur à 3% du PIB a été observé en Slovénie (-1,8%) et en Lettonie (‑1,8% également), ainsi qu'en Lituanie (-1,7%). Tableaux annexes
_____ ([1]) Note établie d'après les éléments publiés par l'Office statistique des Communautés européennes, Eurostat, le 16 mars 2004, sur la base des données transmises par les 15 États membres de l'Union européenne à la Commission (première notification) et de celles notifiées pour la première fois, à titre d'information, dans les mêmes conditions, par les 10 pays adhérant à l'Union le 1er mai 2004.
|