- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, ratifiant diverses ordonnances prises sur le fondement de la loi n° 2017-1340 du 15 septembre 2017 d'habilitation à prendre les mesures pour le renforcement du dialogue social (n°237)., n° 369-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code du travail
Supprimer l’alinéa 5.
Cet amendement entend revenir sur une disposition ajoutée en commission suite à un amendement de la majorité et qui concerne les prérogatives du nouveau « conseil d’entreprise ».
Rappelons que le « conseil d’entreprise » est l’instance qui peut fusionner dans les entreprises de plus de 300 salariés, les délégués du personnel, le comité d’entreprise, le CHSCT, et les délégués syndicaux.
Dans la version initiale des ordonnances, il était prévu que pour certains types d’accord (accord sur le contenu d’un plan de sauvegarde de l’emploi, négociation d’un accord préélectoral pour la mise en place d’un comité social et économique, compositions des collèges électoraux dans l’entreprise) les modalités de négociation de droit commun s’appliquent, c’est à dire une négociation avec les délégués syndicaux.
Désormais, le nouveau « conseil d’entreprise » serait compétent pour négocier et conclure un accord dans tous les cas de négociation, au détriment de la négociation de droit commun avec un délégué syndical.
Jamais évoquée au stade du projet de loin d’habilitation, cette disposition renforce la remise en cause du monopole syndical en matière de négociation prévue dans le présent projet de loi. Les grandes entreprises auront donc tout intérêt à fusionner toutes leurs instances (y compris les délégués syndicaux) pour réduire le nombre d’élus au risque de créer des négociateurs « maisons » éloignés du terrain. En effet, ce n’est plus avec une ou plusieurs organisations syndicales que l’employeur négociera d’égal à égal mais avec de simples membres de l’instance fusionnée.
Pour ces raisons, nous demandons la suppression de cet alinéa.