- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relatif à l'engagement dans la vie locale et à la proximité de l'action publique, n° 2357
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
Supprimer cet article.
Le présent amendement supprime l’article 9 bis du projet de loi tel qu’adopté par le Sénat en première lecture, qui ouvre la possibilité pour une commune de se retirer d’une communauté urbaine, dans les conditions prévues à l’article L. 5211-19 du code général des collectivités territoriales (CGCT).
En effet, les communautés urbaines et les métropoles constituent les catégories d'établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre les plus intégrées, intégration qui nécessite, pour être pleinement mise en œuvre, une stabilité du périmètre des EPCI concernés.
Leurs régimes sont très proches, et en ce sens, elles se distinguent nettement des communautés de communes et des communautés d'agglomération (libellés de groupes de compétences, délégations qui peuvent leur être consenties par exemple).
De plus, le statut de communauté urbaine peut constituer une étape en vue de la création de métropoles, dont l'action dépasse le cadre intercommunal puisqu'elles sont tenues d'exercer des compétences départementales, et peuvent exercer des compétences régionales voire étatiques.
Enfin, une commune ne pourrait se retirer d’une communauté urbaine qu’au profit d’une communauté d’agglomération ou d’une communauté de communes, qui constituent des établissements moins intégrés (les communautés urbaines et les métropoles étant éloignées géographiquement).
Il n'est donc pas souhaitable de remettre en cause la stabilité de ces intercommunalités, dont le statut existe par ailleurs depuis 1966.