Fabrication de la liasse

Amendement n°AS12

Déposé le samedi 13 novembre 2021
Discuté
Adopté
(mercredi 17 novembre 2021)
Photo de madame la députée Catherine Fabre
Photo de madame la députée Christine Le Nabour
Photo de madame la députée Stéphanie Atger
Photo de monsieur le député Didier Baichère
Photo de monsieur le député Belkhir Belhaddad
Photo de monsieur le député Julien Borowczyk
Photo de monsieur le député Philippe Chalumeau
Photo de monsieur le député Dominique Da Silva
Photo de monsieur le député Marc Delatte
Photo de madame la députée Audrey Dufeu
Photo de madame la députée Carole Grandjean
Photo de madame la députée Véronique Hammerer
Photo de madame la députée Monique Iborra
Photo de madame la députée Caroline Janvier
Photo de madame la députée Fadila Khattabi
Photo de madame la députée Monique Limon
Photo de monsieur le député Sylvain Maillard
Photo de monsieur le député Thomas Mesnier
Photo de monsieur le député Thierry Michels
Photo de madame la députée Charlotte Parmentier-Lecocq
Photo de madame la députée Michèle Peyron
Photo de madame la députée Claire Colomb-Pitollat
Photo de madame la députée Bénédicte Pételle
Photo de madame la députée Stéphanie Rist
Photo de madame la députée Marie-Pierre Rixain
Photo de madame la députée Mireille Robert
Photo de madame la députée Laëtitia Romeiro Dias
Photo de madame la députée Marie Tamarelle-Verhaeghe
Photo de monsieur le député Jean-Louis Touraine
Photo de madame la députée Laurence Vanceunebrock
Photo de madame la députée Annie Vidal
Photo de madame la députée Hélène Zannier
Photo de monsieur le député Christophe Castaner

Supprimer les alinéas 8 à 10.

Exposé sommaire

Cet amendement vise à supprimer les dispositions relatives à la création d’un index « Pyramide des âges » mesurant l’engagement des entreprises dans l’inclusion des travailleurs seniors. Ce dispositif s’inscrit dans la continuité de l’index pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, introduit dans le cadre du projet de loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

En effet, la création de cet index dont la publication annuelle serait obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés n’a fait l’objet d’aucune concertation préalable avec les partenaires sociaux. Les modalités de mise en œuvre et la méthodologie ne sont en outre pas définies mais renvoyées à un décret. Or, les indicateurs sur lesquels reposent cet index risquent d’être peu objectivables et la transposition aux seniors de l’index égalité professionnelle interroge. En effet, les indicateurs de ce dernier (écart de rémunération femmes-hommes, écart de répartition des augmentations individuelles, écart de répartition des promotions etc.) s’appuyaient sur l’obligation faite à l’employeur d’assurer pour un même travail, ou un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes. Cette obligation légale n’existe pas pour le public senior.

Enfin, cet index pourrait pénaliser certains secteurs dont la main d’œuvre est structurellement plus jeune, tels que les bâtiments et travaux publics (BPT) ou les métiers du numérique. Certes, aucune sanction n’est prévue en cas de résultats de l’index insatisfaisants, mais les entreprises seront dans l’obligation de mettre en place des mesures de correction. La multiplicité des indices pourrait de fait représenter une charge pour les services de ressources humaines des entreprises et créer de la confusion.

Si les discriminations à l’embauche envers les salariés expérimentés sont réelles, et tiennent premièrement à une certaine réticence des recruteurs et des managers vis-à-vis des seniors, particulièrement marquée en France, la solution ne pourrait se trouver dans la création d’un index, dont la méthodologie et les modalités de déploiement restent trop incertaines. Un travail de conception et d’instruction technique complémentaire apparaît indispensable, avant même de pouvoir expérimenter l’usage de ce dispositif à petite échelle.