- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre la covid-19 (n°9)., n° 14-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Par cet amendement, notre groupe parlementaire souhaite rappeler que l'obligation de présenter un test implique sa gratuité.
La fin du remboursement des tests contre le Covid-19, entrée en vigueur le 15 octobre 2021, est une absurdité dangereuse pour la santé publique, car les tests sont un outil efficace pour tracer et observer les foyers épidémiques.
Le test PCR coûte près de 44 euros et le test antigénique 18 euros en laboratoire et entre 20 à 25 euros en pharmacie. Les tests restent pris en charge pour les personnes vaccinées, ainsi que pour les personnes présentant des symptômes, sur ordonnance. Également, sont aussi concernés les cas contacts signalés par l'Assurance maladie ainsi que les mineurs entre 12 et 17 ans. Si ces exceptions instaurant la gratuité existent, elles permettent une nouvelle fois au Gouvernement de cibler les non vaccinés.
La Défenseure des droits, dans son avis du 5 janvier 2022, dénonçait cette décision : "La Défenseure des droits, rappelle une nouvelle fois que le choix de l’exécutif d’instaurer le déremboursement des tests de dépistage de la covid-19, touche plus particulièrement les personnes les plus vulnérables, les plus éloignées du système de santé, et les populations précaires et/ou isolées. Elle ajoute qu’avec l’instauration d’un passe vaccinal, le non-remboursement des tests pour les seules personnes non vaccinées semble dénué de toute justification aussi bien juridique que sanitaire".
De plus, des inégalités subsistent sur le territoire : dans les pharmacies de la Réunion, les tests sont plus chers qu'en France hexagonale. Sur le tableau des prix des tests antigéniques réalisés en pharmacie, on constate que le tarif est de 20 euros en semaine contre 27,16 euros à La Réunion, et de 25 euros le dimanche contre 32,16 euros à La Réunion. Ces quelques euros ne sont pas anodins dans un département où 38% de la population se situe sous le seuil de pauvreté.