- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre la covid-19 (n°9)., n° 14-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Substituer aux mots :
« compte tenu des limites du droit en vigueur et des besoins spécifiques »
les mots :
« dans le respect de la vie privée des Français ».
La rédaction de cet article, qui conditionne le cadre juridique actuel aux « limites du droit en vigueur », soulève un problème majeur : dans le cas où le gouvernement réactionne l’état d’urgence, le « droit en vigueur » est celui d’un état d’exception, éminemment liberticide et bafouant le respect de la vie privée des Français. Meurtri depuis près de trois ans, ce droit - garanti par la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies de 1948, qui dispose en son article 9 que « Toute personne a droit au respect de sa vie privée » et qui comprend notamment le respect du secret professionnel et médical – risque de l’être encore davantage.
C’est la raison pour laquelle cet amendement entend conditionner la définition d’un « cadre de réponse aux menaces » conditionné au respect de la vie privée des Français.