Fabrication de la liasse

Amendement n°I-937

Déposé le mercredi 5 octobre 2022
A discuter
Photo de madame la députée Christine Pires Beaune
Photo de monsieur le député Christian Baptiste
Photo de monsieur le député Mickaël Bouloux
Photo de monsieur le député Philippe Brun
Photo de monsieur le député Stéphane Delautrette
Photo de monsieur le député Joël Aviragnet
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de monsieur le député Elie Califer
Photo de monsieur le député Alain David
Photo de monsieur le député Arthur Delaporte
Photo de monsieur le député Inaki Echaniz
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député Jérôme Guedj
Photo de monsieur le député Johnny Hajjar
Photo de madame la députée Chantal Jourdan
Photo de madame la députée Marietta Karamanli
Photo de madame la députée Fatiha Keloua Hachi
Photo de monsieur le député Gérard Leseul
Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de monsieur le député Bertrand Petit
Photo de madame la députée Anna Pic
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de madame la députée Isabelle Santiago
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Mélanie Thomin
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de monsieur le député Roger Vicot

Supprimer cet article. 

Exposé sommaire

Le présent amendement des députés Socialistes et apparentés vise à annuler la suppression proposée de la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dont la première tranche est prévue par le Gouvernement en 2023.

Il convient avant toute chose de souligner le caractère irresponsable d’une disposition qui va priver l’État de 4 milliards d’euros de recettes fiscales alors même que le Gouvernement indique que ce budget a été construit « à l’euro près ». Un choix d’autant plus incompréhensible qu’il doit par ailleurs faire face au coût du bouclier tarifaire, qui devrait être de 16 milliards d’euros nets en 2023 et aux effets d’un important renchérissement du service de la dette, notamment en lien avec le choix fait d’emprunt indexés sur l’inflation.

Les dépenses publiques qui ne sont pas couvertes par la juste contribution des entreprises le seront, in fine, par le contribuable. Il en va ainsi pour la CVAE comme pour notre proposition de taxation des superprofits. D’autant que les entreprises ont pu bénéficier, en 2020 et 2021, d’un niveau de soutien exceptionnel de la puissance publique face aux effets de la pandémie de Covid-19.

Au-delà de son impact sur le budget de l’État, qui sera à terme de 8 milliards d’euros, il s’agit à nouveau de la disparition d’un impôt local. Si les collectivités n’en fixaient ni le taux, ni l’assiette, il s’agissait bien d’une contribution territorialisé des entreprises au financement des services publics dont elles bénéficient. Ce lien fiscal est souvent une condition de l’acceptation par les populations de l’implantation et de l’exploitation de certaines activités générant des nuisances, parfois importantes. En rompant cette forme de contrat social le Gouvernement risque de rendre plus difficile l’implantation de certaines activités économiques. Les promesses, rarement confirmées, de créations d’emplois ne suffisent pas.