- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2023, n° 273
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Enseignement scolaire
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Enseignement scolaire public du premier degré | 0 | 0 |
Enseignement scolaire public du second degré | 0 | 0 |
Vie de l'élève | 0 | 0 |
Enseignement privé du premier et du second degrés | 0 | 1 |
Soutien de la politique de l'éducation nationale | 0 | 0 |
Enseignement technique agricole | 0 | 0 |
Rattrapage du pouvoir d'achat(ligne nouvelle) | 1 | 0 |
TOTAUX | 1 | 1 |
SOLDE | 0 |
Par cet amendement d’appel, nous proposons une revalorisation de 30 % des salaires des enseignants au premier janvier 2023.
Après un gel quasi-continu depuis 2010, le point d’indice des agents de l’État a été revalorisé au 1er juillet 2022. Cependant, cette augmentation ne permet même pas de compenser la hausse des prix, puisqu’en juillet 2022, le taux annuel d’inflation atteignait 6,1 %.
Pour compenser le gel du point d’indice, il faudrait une augmentation des salaires de l’ordre de 30 %.
Nous proposons que les salaires en euros constants des enseignants reviennent à leur niveau du début des années 2010, de façon à ce qu’ils retrouvent le pouvoir d’achat qui a été lentement érodé par l’inflation.
Le montant de 635 millions d’euros qui est dédié à la revalorisation des salaires dans l’Education nationale permet seulement une augmentation de 4 % en moyenne à partir du 1er septembre 2023, ce qui est très en-deçà de ce qui serait nécessaire pour compenser le pouvoir d’achat perdu.
Cette mesure indispensable pourraient être financée par des ressources supplémentaires, par exemple en supprimant certaines des niches fiscales qui représentent chaque année près de 90 milliards de manque à gagner pour le budget de l’État.
Cependant, les règles de recevabilité financière, définies par l’article 47 de la LOLF, nous obligent à gager via un transfert de crédit venant d’un programme et d’une action de la mission « Enseignement scolaire ».
Pour respecter la règle de recevabilité financière et donc permettre à cet amendement d’être discuté, nous proposons un transfert des crédits de 1 euro en autorisation d’engagement et en crédit de paiement de l’action 09 « Fonctionnement des établissements » du programme 139 « Enseignement privé du premier et du second degré » vers un nouveau programme « Rattrapage du pouvoir d’achat ».