Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF255

Déposé le vendredi 14 octobre 2022
Discuté
Rejeté
(mercredi 2 novembre 2022)
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Florian Chauche
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de madame la députée Catherine Couturier
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Martine Etienne
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Raquel Garrido
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de madame la députée Rachel Keke
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de madame la députée Charlotte Leduc
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Pascale Martin
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député William Martinet
Photo de monsieur le député Frédéric Mathieu
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Sébastien Rome
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de monsieur le député Michel Sala
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier
Photo de monsieur le député Léo Walter

Dans un délai de trois mois après la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l’identification, la sauvegarde, la réédition et la numérisation des littératures régionales ultramarines qui ne font plus l’objet d’une diffusion commerciale.

Ce rapport évalue le coût pour l’État de la mise en place d’un fonds de sauvegarde, de préservation et de numérisation des ouvrages ultramarins indisponibles sur le marché.

Exposé sommaire

Face à une large diffusion des littératures internationales, européennes et même françaises, les littératures créolophones françaises ont du mal à obtenir la reconnaissance qui leur est due.

Or, certaines œuvres de Créoles ont réussi à recevoir une reconnaissance internationale comme Edouard Glissant ou encore Françoise Vergès, nous ne pouvons que remarquer que ce sont des ouvrages qui d’une part, sont en langue française, d’autre part, elles s’ancrent dans les réflexions socio-politiques actuelles.

Toutefois, la richesse des territoires d’Outre-mer se trouve dans la multiplicité des cultures sur lesquelles ils se fondent.

Or, force est de constater que malgré la création du CAPES de Créole ou même de l’agrégation de Créole, rien ne suffit à redonner vie à ces ouvrages extraordinaires qui font pleinement partie du patrimoine français.

Que ce soient des œuvres de langue créole ou de langue français, des œuvres du XIXe siècle comme celles du Bourbonnais Eugène Dayot qui, bien avant Victor Hugo luttait contre la peine de mort par exemple, donne à voir le contexte colonial de l’époque, ont disparu de la circulation… Même des œuvres du XXe siècle sont indisponibles sur internet ou dans les librairies… Pourtant, les auteurs créoles sont dynamiques au vu du nombre d’œuvres qui paraissent par année ; soit pour 1994 à 2004 plus de trois cent publications ont vu le jour à La Réunion !

Plus de la majorité des œuvres créoles appartiennent aux fonds d’archives, donc ouverts à des publics spécialistes, des universitaires… Ces littératures doivent appartenir à tous et surtout aux ultramarins, qui bien souvent, par manque d’accessibilité aux œuvres, ignorent ces littératures exceptionnelles.

Sans ces œuvres importantes comment les professeurs certifiés et maintenant agrégés de créole peuvent-ils assurer des cours de qualité ? Certains centres de documentation et d’informatique de lycée, de collège, ne possèdent même pas un dictionnaire de créole. La création de ces concours aurait dû et doit encore aujourd’hui donner du sens à la diffusion et à l’étude des cultures, des langues et des héritages des aires créolophones. Si les formations attirent peu de monde, nous pensons que cela est dû en partie à la difficile accessibilité aux œuvres.

C’est pour cela que nous demandons que le présent rapport dresse le coût financier pour l’Etat de la republication et de la numérisation des œuvres non-republiées issues des aires créolophones françaises.