Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF623

Déposé le samedi 15 octobre 2022
Discuté
Rejeté
(jeudi 20 octobre 2022)
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de madame la députée Christine Pirès Beaune
Photo de monsieur le député Christian Baptiste
Photo de monsieur le député Mickaël Bouloux
Photo de monsieur le député Philippe Brun
Photo de monsieur le député Johnny Hajjar
Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de monsieur le député Stéphane Delautrette

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Infrastructures et services de transports0768 000 000
Affaires maritimes, pêche et aquaculture00
Paysages, eau et biodiversité00
Expertise, information géographique et météorologie00
Prévention des risques00
Énergie, climat et après-mines00
Service public de l'énergie768 000 0000
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables00
Charge de la dette de SNCF Réseau reprise par l'État (crédits évaluatifs)00
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires00
TOTAUX768 000 000768 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Le présent amendement des députés Socialistes et apparentés vise à plafonner, en 2023, le prix de vente des granulés de bois (pellets de bois) aux particuliers à 300 € par tonne et à mettre corrélativement en œuvre un dispositif de compensation pour les producteurs sur le modèle de celui prévu par le Gouvernement dans le cadre du bouclier tarifaire avec le gel de l’évolution des tarifs réglementés de vente.

Alors que le prix moyen du pellet de bois est à la date du dépôt du présent amendement de 620 € la tonne et considérant que 2,4 millions de tonnes de pellets ont été vendus en 2021, le coût évaluatif du dispositif serait de 768M€. Alors que la consommation moyenne d’un ménage est de l’ordre de 2 tonnes par an, l’économie réalisée pour les ménages qui se chauffent aux pellets de bois serait donc de 640 € par an sur la base des tarifs actuels. Le bénéfice du chèque énergie permettant par ailleurs aux ménages modestes d’atténuer le reste à charge. Enfin, dès lors que la flambée actuelle est également liée à des mécanismes de spéculation et de stockage excessif, la mise en oeuvre d’un tarif réglementé pour l’année 2023 est de nature à faire redescendre les prix de marché et ainsi pourrait induire un coût de la mesure inférieur à notre proposition. Ce dispositif trouve sa place au sein de l’action 17 du programme 345, qui pourrait par exemple se traduire par la création d’une sous-action 3 ad hoc.

Cet amendement va de pair avec notre amendement qui propose d’encadrer le stockage des pellets de bois afin de limiter la spéculation et donc de ne donner à ce dispositif qu’un caractère transitoire.

Il appartient désormais au Gouvernement de se saisir de cette proposition en prenant les dispositions réglementaires complémentaires permettant sa mise en œuvre. Afin d’assurer la recevabilité financière du présent amendement il est proposé, en autorisations d’engagement comme en crédits de paiement :

- de majorer de 768 000 000 euros les crédits de l’action 17 du programme 345 ;

- de minorer de 768 000 000 euros les crédits de l’action 41 du programme 203.

Naturellement il ne s’agit pas de pénaliser le programme 203 mais uniquement de respecter les conditions de recevabilité financière. Il conviendra que le Gouvernement lève le gage en cas d’adoption de l’amendement.