Fabrication de la liasse

Amendement n°CL393

Déposé le vendredi 28 octobre 2022
Discuté
Photo de madame la députée Emeline K/Bidi
Photo de monsieur le député Davy Rimane
Photo de madame la députée Elsa Faucillon
Photo de madame la députée Soumya Bourouaha
Photo de monsieur le député Moetai Brotherson
Photo de monsieur le député Jean-Victor Castor
Photo de monsieur le député Steve Chailloux
Photo de monsieur le député André Chassaigne
Photo de monsieur le député Pierre Dharréville
Photo de monsieur le député Sébastien Jumel
Photo de monsieur le député Tematai Le Gayic
Photo de madame la députée Karine Lebon
Photo de monsieur le député Jean-Paul Lecoq
Photo de monsieur le député Frédéric Maillot
Photo de monsieur le député Yannick Monnet
Photo de monsieur le député Marcellin Nadeau
Photo de monsieur le député Stéphane Peu
Photo de monsieur le député Fabien Roussel
Photo de monsieur le député Nicolas Sansu
Photo de monsieur le député Jean-Marc Tellier
Photo de monsieur le député Jiovanny William
Photo de monsieur le député Hubert Wulfranc

Après l’alinéa 144, insérer l’alinéa suivant :

« Afin de déterminer les conséquences réelles de l’augmentation de la numérisation des plaintes, un rapport d’évaluation sera effectué afin d’établir l’implication en termes de temps de travail que représentera pour les professionnels de la police et de la gendarmerie cet accroissement des plaintes dématérialisées. »

Exposé sommaire

La multiplication des plaintes en ligne proposée par ce projet de loi donnera nécessairement lieu à une charge supplémentaire pour les personnels de police et de gendarmerie, afin de pouvoir les traiter au mieux.
 
Si cet élément n’est pas pris en compte par le Ministère dans la mise en application de la révolution numérique appelée de ses vœux dans ce projet de loi, à travers notamment la création de postes supplémentaires, il est à craindre que cet accroissement des plaintes dématérialisées ne fasse qu’accentuer le mal-être déjà prégnant des personnels de police. Fatigue structurelle, surcharge de travail, burnout, suicides… Selon le baromètre de la Mutuelle des forces de sécurité de mai 2021, un quart des policiers ont des pensées suicidaires et 40% sont en détresse psychologique… Le malaise est profond au sein des forces de l’ordre, faisons très attention à ce que la révolution numérique n’accentue pas ce mal-être et ne desserve pas non plus les victimes.
 
En effet, un autre risque lié à l’accroissement des plaintes en ligne pourrait être que les policiers et gendarmes croulent sous ces tâches administratives supplémentaires et y passent le plus clair de leur temps, au détriment de l’accueil physique des citoyens et du travail de terrain.
 
Ainsi, afin que cet accueil essentiel puisse demeurer de la plus haute qualité possible et que les personnels de police puissent travailler dans des conditions décentes, nous considérons qu’un rapport d’évaluation est indispensable afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour s’en assurer.