Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Après l’alinéa 354, insérer les deux alinéas suivants :

« Le lendemain de chaque manifestation durant laquelle les forces de l’ordre ont fait usage de leurs armes, le traitement relatif au suivi de l’usage des armes (TSUA) sera rendu accessible au public.

« Le Gouvernement devra en outre remettre au Parlement un rapport détaillé et documenté sur les avantages et les inconvénients de chaque type de doctrine au niveau européen et sur les alternatives à mettre en œuvre dans notre pays pour pacifier le maintien de l’ordre dans le cadre des manifestations. »

Exposé sommaire

En France, dans le cadre de manifestations, la doctrine du maintien de l’ordre en manifestations potentiellement violentes consiste surtout en une mise à distance des manifestants au moyen de dispositifs d’éloignement comme les gaz lacrymogènes. 

Grenades à main dites "assourdissantes", lanceurs de grenades, lanceurs de balles de défense et grenades lacrymogènes instantanées (de type GLI-F4 et OF-F1) sont fréquemment utilisés. Des armes prohibées en Allemagne, Royaume-Uni, Suède et Belgique. 

Cette doctrine a été particulièrement critiquée lors du mouvement des Gilets jaunes. S'il faut souligner que beaucoup d'éléments ultra-violents issus de groupuscules des deux extrémités du spectre politique étaient présents, la répression envers le mouvement, qui comportait une majorité de manifestants pacifiques, a engendré de sérieuses dérives.

En février 2019, le Conseil de l'Europe avait appelé la France à suspendre l'usage du LBD dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre » en France afin de « mieux respecter les droits de l'Homme ». En mars de la même année, l'ONU avait également réclamé à la France une enquête sur l'usage excessif de la force policière en marge du mouvement. 

Cet amendement a ainsi pour objet de faire la lumière sur l'arsenal répressif utilisé en cas de nouvelles manifestations violemment réprimées. 

Il demande également une étude comparative pour étudier la manière dont se fait le maintien de l'ordre dans d'autres pays européens, qui n'utilisent la même doctrine que la notre. Les forces de l’ordre françaises sont ainsi parmi les plus équipées d’Europe. En Allemagne, à titre d'exemple, seuls les canons à eau sont utilisés pour disperser la foule et les policiers interviennent sans bouclier, à mains nues, sans que les manifestations ne donnent lieu à plus de violences de la part des manifestants que dans notre pays.