Fabrication de la liasse

Amendement n°AS3

Déposé le samedi 10 décembre 2022
Discuté
Photo de madame la députée Michèle Peyron
Photo de monsieur le député Freddy Sertin
Photo de monsieur le député Éric Alauzet
Photo de madame la députée Fanta Berete
Photo de madame la députée Laurence Cristol
Photo de madame la députée Nicole Dubré-Chirat
Photo de monsieur le député Marc Ferracci
Photo de monsieur le député Jean-Carles Grelier
Photo de madame la députée Claire Guichard
Photo de madame la députée Servane Hugues
Photo de madame la députée Monique Iborra
Photo de madame la députée Caroline Janvier
Photo de monsieur le député Didier Le Gac
Photo de madame la députée Christine Le Nabour
Photo de monsieur le député Didier Martin
Photo de madame la députée Astrid Panosyan-Bouvet
Photo de madame la députée Charlotte Parmentier-Lecocq
Photo de madame la députée Stéphanie Rist
Photo de monsieur le député Jean-François Rousset
Photo de madame la députée Prisca Thevenot
Photo de madame la députée Annie Vidal

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

Le présent amendement vise à supprimer l’article unique de cette proposition de loi.

En s’inspirant directement du droit de visite parlementaire au sein des lieux de privation de liberté prévu par le code de procédure pénale, la proposition de loi effectue un dangereux parallèle entre ces structures et les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS). Or, les EHPAD et les établissements de l’ASE ne sont pas des prisons, et leurs usagers ne sont pas des détenus.

Sur le fond, les parlementaires disposent d’ores et déjà de la possibilité de visiter les ESMS visés par le texte, sous réserve de solliciter préalablement les conseils départementaux ainsi que les gestionnaires des établissements. Il ne s’agit pas des structures « fermées » comme peuvent l’être les lieux de privation de liberté.

Par ailleurs, en jetant implicitement le discrédit sur l’ensemble des ESMS, la proposition de loi porte non seulement atteinte à l’image d’établissements réalisant parfaitement les missions qui leur incombent, mais elle vient encore entacher l’image de personnels qui consacrent leur quotidien à prendre soin de nos concitoyennes et concitoyens les plus vulnérables. À l’heure où ces métiers souffrent d’un déficit d’attractivité, l’adoption de ce texte conduirait à dégrader davantage encore cette situation.

Enfin, en ce qu’elle propose la possibilité pour des journalistes d’accompagner les parlementaires, cette proposition de loi pourrait conduire à des situations indécentes où des personnes âgées ou de jeunes enfants et adolescents, tous en situation de vulnérabilité, seraient confrontés à une agitation de nature à les perturber sans raison valable.

Pour l’ensemble de ces raisons, les signataires de cet amendement s’opposent à l’adoption de ce texte et proposent de procéder à la suppression de son article unique.