Fabrication de la liasse

Amendement n°379

Déposé le jeudi 8 décembre 2022
En traitement
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Police nationale4 000 0000
Gendarmerie nationale00
Sécurité et éducation routières04 000 000
Sécurité civile00
TOTAUX4 000 0004 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement a pour objet d'augmenter le budget consacré à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLIFF).

Depuis plusieurs années, ce service d’élite de la PJ française (dédié à la lutte contre la criminalité économoque et financière et bras armé du Parquet national financier) souffre d’une absence chronique de moyens. L’insuffisance des moyens de l’Office pèse évidemment sur la qualité des conditions de travail de ses enquêteurs, qui souffrent par ailleurs d’un manque de reconnaissance (comme l’ensemble de la justice économique et financière) et d’une rémunération qui n’est pas en adéquation avec le coût de la vie en région parisienne, où se concentrent la majorité des services d’enquêtes spécialisés. Ce service peine ainsi à recruter et à pérenniser ses effectifs, ce qui aggrave son manque de moyens, et fait obstacle à la spécialisation de son personnel.

Ces difficultés sont analysées dans un référé de la Cour des comptes de 2018, qui relève que « l’OCLCIFF peut être considéré comme étant saturé » avec un nombre de dossiers par enquêteurs en nette progression sur l’ensemble de la période examinée passant de 1,8 fin 2013 à 5,6 en octobre 2017. Selon la Cour des comptes, la réponse à la délinquance économique et financière a trop souvent consisté à créer de nouveaux services d’enquête ou de poursuites, sans considération globale des moyens à affecter à ce secteur. Un rapport d’information de l’Assemblée nationale de 2019 sur l’évaluation de la lutte contre la délinquance financière va dans le même sens et souligne « l’engorgement » de l’Office, et la faiblesse de ses moyens par rapport à d’autres pays.

Quant aux examinateurs de l’OCDE (rapport de phase 4 sur la mise en œuvre par la France de la Convention de l’OCDE, décembre 2021), ils invitent la France à prendre de toute urgence les mesures nécessaires pour s’assurer que des ressources financières soient affectées à ce service d’enquête. Or, cette recommandation n’est suivie d’aucun effet. Le document de politique transversale «Lutte contre l’évasion fiscale et la fraude en matière d’impositions de toute nature et de cotisations sociales» pour 2023 ne fait état d’aucune augmentation d’effectifs.

 

Cet amendement suggère par conséquent d’augmenter de 4 millions d’euros les crédits dédiés à l’OCLCIFF.

Il est proposé d’augmenter de 4 millions d’euros en AE et en CP les crédits de l’action 05 – Missions de la police judiciaire et concours à la justice du Programme 176 «Police nationale» de la mission Sécurités et de baisser du même montant en AE et en CP les crédits de l’action 01- Observations, préparation, réglementation et soutien du programme 207 «Sécurité et éducation routières». Cette baisse vise uniquement à respecter les règles de recevabilité et nous n’avons nullement l’intention de baisser les crédits de cette action. Au contraire, nous souhaitons que le Gouvernement lève ce gage.