- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes, n° 762
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire
Supprimer cet article.
Par cet amendement, nous demandons la suppression de cet article, qui remet en cause l'automaticité de la mise à l'arrêt d'une installation nucléaire après que cette dernière ait cessé de fonctionner depuis deux ans.
Cet article modifie profondément les dispositions prévues dans le code de l'environnement (en particulier de l'article L.593-24) concernant la fermeture des installations nucléaires. En effet, actuellement, il est prévu que “si une installation nucléaire de base cesse de fonctionner pendant une durée continue supérieure à deux ans, son arrêt est réputé définitif". Cette durée peut être portée à 3 ans sur décision du ministre chargé de la sûreté nucléaire.
Cet article 10 ouvre donc la voie à une réouverture beaucoup plus aisée des centrales fermées puisque la fermeture d'une installation nucléaire ne sera pas reconnue automatiquement mais uniquement après la publication d'un décret en Conseil d'Etat qui "peut ordonner la mise à l'arrêt définitif d'une installation nucléaire de base ayant cessé de fonctionner pendnant une durée continue supérieure à deux ans". Cela va donc à l'encontre de notre volonté d'aller vers un mix 100% énergies renouvelables.
Par ailleurs, ce dispositif comporte des risques importants en termes de sécurité et de sûreté nucléaires puisque l’arrêt de plus de 2 ans pourrait remettre en cause la capacité de l’exploitation à assurer le redémarrage et l’exploitation dans des conditions normales.