- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de M. Philippe Brun et plusieurs de ses collègues visant à la nationalisation du groupe Électricité de France (671)., n° 808-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Cet amendement a pour objet de supprimer l’article 2, qui pose le principe de l'incessibilité du capital d'EDF.
En effet, cette disposition répond à une crainte totalement infondée, selon laquelle l’État aurait lancé une offre publique d'achat comme préalable à la revente des actions, ce qui ne présenterait aucun intérêt politique ou stratégique. De plus, la Première ministre comme le ministre de l’Économie se sont exprimés publiquement, à plusieurs reprises, sur l'abandon du projet de réorganisation de l'entreprise connu sous le nom de projet Hercule. Or, la loi n'a pas vocation à faire des procès d'intention au Gouvernement.
Par ailleurs, le code de l'énergie fixe d'ores et déjà un seuil de détention minimum par l’État de 70 % du capital d'EDF, qui empêche sa privatisation. L’incessibilité totale du capital créerait une inutile contrainte de gestion, alors que les cessions représentent des outils de développement et de rentabilité pour certaines activités du groupe, dont l'envergure est mondiale.