- Texte visé : Proposition de loi pour dresser un état des lieux exhaustif de la menace terroriste d'extrême droite, n° 877
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
À l’alinéa 1, substituer aux mots :
« Dans un délai de »
les mots :
« Tous les ».
Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES souligne l’importance d’une telle information portée à la connaissance des parlementaires et la nécessité de l’inscrire de façon pérenne dans le temps.
Vu la croissance récente d’une telle menace, un rapport semestriel semble le rythme le plus approprié pour rendre compte de son évolution. Pour souligner son poids, rappelons que 1300 militants d'extrême droite sont fichés S pour soupçon de radicalisation selon les méthodes de fichage du gouvernement actuel. Selon le chercheur Jean-Yves Camus, environ 3000 individus se réclamant de l’extrême-droite posséderaient une potentialité violente aujourd’hui en France. Et selon le sociologue Xavier Crettiez, auditionné le 15 mars par la mission d’information sur l’activisme violent, la violence politique d’extrême-droite, en progression récente, possède des caractéristiques plus pernicieuses que les autres puisque depuis 1986, 55 morts lui sont attribués, contre 7 pour l’extrême-gauche. Elle est aujourd’hui responsable de 70% des agressions politiques. En revanche, son taux de revendication est assez faible (19% des faits) ; ce qui fait d’elle une violence particulièrement sournoise et lâche. D’où la nécessité d’en être très régulièrement tenu au courant.