- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de Mmes Caroline Janvier, Aurore Bergé et plusieurs de leurs collègues relative à la prévention de l'exposition excessive des enfants aux écrans (757)., n° 909-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Un an après la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant, sur la base de données scientifiques fiables et indépendantes, les contenus présentés comme éducatifs, notamment les logiciels commerciaux à destination des moins de six ans.
Sur la base de cette évaluation, ce rapport propose la définition de critères afin de caractériser la vocation éducative de ces logiciels et permettant la création d’un label certifiant.
Amendement de repli.
Le rapport sur les 1000 premiers jours est clair : « environ la moitié des enfants de moins de 3 ans sont exposés à la télévision au moins une fois par semaine. Ils sont plus d’un tiers à être exposés aux smartphones et un peu plus d’un sur dix aux tablettes ».
L’utilisation des écrans imposent des stimuli intenses aux enfants, forçant une attention soutenue pour traiter les multiples informations reçues. Par exemple, la seule télévision en fond empêche l’apprentissage de la concentration. Ce n’est pas tout : « l’interruption de l’échange parent-enfant par une information intéressante à la télé, un coup de téléphone, une notification, un tweet est néfaste à l’apprentissage même si l’adulte revient vers l’enfant après l’interruption ».
Les écrans perturbent également la régulation émotionnelle de l’enfant.
Aujourd’hui, de nombreux contenus qui se disent « éducatifs » n’ont jamais fait l’objet d’une évaluation et il n’existe pas de données scientifiques en faveur d’un bénéfice des logiciels commerciaux actuels pour les moins de trois ans.
Il est proposé, conformément aux recommandations de la Commission des 1000 premiers jours, de mettre en place une évaluation scientifique de ces logiciels via un rapport que le Gouvernement remettrait au Parlement.
Ce rapport devrait également s’attacher à proposer la définition de critères afin de caractériser la vocation éducative de ces logiciels et permettant la création d’un label certifiant. Ce label aurait pour objectif d’orienter les parents lors de l’achat de ces dispositifs afin que ces derniers puissent s’assurer du caractère objectif et certifiée de la visée éducative.
Cette proposition s’inspire de dispositifs comme le Nutriscore sur l’alimentation ou le dispositif PEGI pour les jeux vidéo.
Tel est l’objet du présent amendement du groupe Ecologiste.