- Texte visé : Projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense, n° 1033
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires étrangères
Compléter l’alinéa 59 par la phrase suivante :
« La France souhaite sortir du commandement intégré de l’OTAN afin qu’elle puisse retrouver une marge de manœuvre en accord avec sa politique de puissance d’équilibre. »
Le Rassemblement national réitère ses fermes intentions de quitter le commandement militaire intégré de l’OTAN. Sortir de celui-ci permettrait à la France d’une part de fixer ses propres stratégies militaires indépendamment des États-Unis. La France doit poursuivre l’héritage de ses traditions en matière de défense, à savoir l’autonomie de ces décisions stratégiques conforment à ces intérêts. D’autre part, quitter le commandement intégré s’insère dans une volonté d’indépendance, et non de neutralité, afin d’éviter tout risque de suivisme en cas de conflit touchant un membre de l’OTAN. En effet, le contexte géopolitique global, marqué par le conflit ukrainien et les tensions autour de Taiwan, fait courir le risque d’un affrontement à l’échelle mondiale. Or, la France ne souhaite pas être entraînée malgré elle dans un conflit auquel elle n’est pas seulement prête mais surtout qu’elle ne désire pas. Sa crédibilité sur la scène internationale s’érode en raison de son adhésion à l’OTAN car la France ne décide pas, elle suit les instructions des États-Unis. Enfin, la crise des sous-marins australiens a révélé l’ampleur de la marginalisation de la France au sein de l’OTAN, l’organisation reposant désormais sur le triumvirat États-Unis, Royaume-Uni et Australie. Ces trois pays ont bâti une relation spéciale, excluant la France in fine le pilier européen.