- Texte visé : Projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense, n° 1033
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission de la défense nationale et des forces armées
Après l’alinéa 33, insérer l’alinéa suivant :
« Avant tout projet de décalage de livraison de matériels, une étude d’impact sera effectuée. »
Il transparaît de nos analyses une inadéquation toujours plus importantes entre les moyens alloués aux armées et les missions confiées.
La multiplicité des missions, couplée à leur exigence, impose à nos armées une nécessaire résilience.
De plus, la géométrie du champ de bataille implique une réponse capacitaire adaptée.
Cette loi de programmation militaire prévoit notamment des décalages majeurs de livraison :
Pour l’armée de terre : 1 206 véhicules blindés repoussés à 2030 et plus largement 30 % de budget en moins pour le programme Scorpion. Ceci impactera directement la mise en œuvre de notre défense sol-air, par essence multicouche. Les futurs grands évènements tels les Jeux olympiques de 2024 à Paris seront également un test grandeur nature pour notre programme de lutte anti drone.
Pour la marine : la cible du nombre de frégates de défense et d’intervention est passée de 5 à 3 pour 2030.
Pour l’armée de l’air : on passe d’une cible de 185 rafales à 137 pour 2030 et de 49 à 39 avions pour le transport pour 2035.
Cette LPM occulte de nombreux sujets, cette absence mettant nos forces face à d’inexorables angles morts capacitaires, préférant la cohérence au détriment de la masse.