- Texte visé : Proposition de loi abrogeant le recul de l'âge effectif de départ à la retraite et proposant la tenue d'une conférence de financement du système de retraite, n° 1164
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
Après la première phrase d l’alinéa 1, insérer la phrase suivante :
« Elle étudie les modalités d’un nouveau prélèvement de solidarité sur les bénéfices exceptionnels réalisés par les grandes entreprises françaises. »
Par cet amendement, le groupe parlementaire LFI-NUPES souhaite préciser les missions de la conférence de financement.
Notre pays est confronté à une hausse historique des prix, une baisse des salaires réels, une érosion des pensions. Dans le même temps, des grandes multinationales profitent de cette situation. La hausse des prix leur a permis de générer des profits records depuis plusieurs mois. Au premier semestre de l’année 2022, les bénéfices de Total s’élèvent par exemple à 18,8 milliards d’euros… alors que cette entreprise n’a payé aucun impôt en France en 2019 et en 2020. C’est insupportable !
Nous proposons que la conférence de financement s’engage à étudier l’instauration d’une taxe exceptionnelle sur les superprofits, au bénéfice des régimes de retraite. En mettant à juste contribution les principaux profiteurs de crise, qui pèsent sur le pouvoir d’achat des retraités, le pays peut trouver les moyens de se dispenser d’une réforme des retraites injuste.
Faut-il enchaîner des millions de travailleurs âgés à la tâche jusqu’à dépasser l’espérance de vie en bonne santé, ou mettre à contribution ceux qui se détournent de leur obligation de solidarité en s’enrichissant dans la crise ?