Fabrication de la liasse

Amendement n°143

Déposé le lundi 4 décembre 2023
A discuter
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

L’article 16 de la Constitution est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est complété par les mots : « qui rend un avis conforme » ;

2° Le troisième alinéa est ainsi modifié :

a) À la première phrase, après le mot : « mesures », sont insérés les mots : « , prises après avis conforme du Conseil constitutionnel, ».

b) La seconde phrase est supprimée. 

3° La deuxième phrase du dernier alinéa est complétée par le mot : « conforme ».

Exposé sommaire

Par cet amendement de repli, je propose, avec mon groupe, de renforcer les garanties qui doivent, dans un Etat de droit, entourer les pouvoirs de crise du Président de la République. 

Le Conseil constitutionnel ne dispose actuellement que d’un rôle consultatif : le Président de la République demeure libre de ne pas suivre les avis qu’il prend tant au stade du déclenchement de l’article 16 que de son maintien.  Il en va de même s’agissant des mesures prises sur le fondement de cet article. 

Rien ne peut donc, en l’état actuel de notre droit,  s’opposer à la décision présidentielle. C’est une faille d’autant plus dangereuse qu’elle pourrait être exploitée par une nouvelle majorité autoritaire. 

Notre système juridique doit être amendé de manière à résister à un éventuel choc autoritaire, dont cette proposition de loi est une malheureuse esquisse.