- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour le plein emploi, n° 1528
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
Après la première phrase de l’alinéa 9, insérer la phrase suivante :
« Il prend la forme d’un contrat rémunéré sur la base du salaire minimum interprofessionnel de croissance et ne remet pas en cause le bénéfice du revenu de solidarité active. »
Par cet amendement, nous souhaitons garantir que les 15 heures d’activité imposées aux demandeurs d’emploi ne soient pas du travail gratuit, et qu’elles soient rémunérées sur la base du SMIC et sans remettre en question le bénéfice du RSA.
20h d’activité obligatoire par semaine pour bénéficier du RSA, c’est travailler pour 7 € de l’heure, alors que le SMIC brut horaire (permettant de cotiser) est à 11,52 €.
Comme le soulgine Guillaume Allègre (OFCE), « on ne peut demander une juste contribution à ceux qui sont empêchés de contribuer pour des questions de santé, de mobilité, de manque de formation ou manque d’emploi leur correspondant ».
S’engouffrant dans le « workfare », qui conditionne le versement d’une allocation sociale à la réalisation d’activités peu ou pas rémunérées, le Gouvernement réalise ici une attaque néolibérale contre la justice sociale et le salariat. C’est ouvrir la porte au travail forcé, condamné par la convention 29 de l’Organisation internationale du travail (OIT). La formation est un droit et non une condition pour bénéficier d’un minima social.
Dans l’esprit contraire de ce texte, nous souhaitons améliorer la qualité de vie des demandeurs d’emplois afin qu’ils ne tombent pas davantage dans la précarité.