- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour le plein emploi, n° 1528
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
I. – À la première phrase de l’alinéa 40, après le mot :
« Travail »,
insérer le mot :
« Gratuit ».
II. – En conséquence, procéder à la même insertion à la seconde phrase du même alinéa.
III. – En conséquence, à la première phrase de l’alinéa 41, après la première occurrence du mot :
« Travail »,
insérer les mots :
« Gratuit ».
IV. – En conséquence, à l’alinéa 59, après la première occurrence du mot :
« Travail »,
insérer les mots :
« Gratuit ».
Par cet amendement, les député.es membres du groupe parlementaire LFI-Nupes proposent de renommer le réseau et l’opérateur « France Travail » en « France Travail Gratuit ».
En créant cette nouvelle entité, et en soumettant les bénéficiaires de minimas sociaux devenus demandeurs d’emploi d’office à une obligation de 15 heures d’activité hebdomadaires par l’entremise du contrat d’engagement, le texte vise à fournir une main d’oeuvre docile et peu chère contrainte d’accepter toute offre d’emploi précaire.
Conditionner le versement d’un montant inférieur au seuil de pauvreté en échange d’activités hebdomadaires sera dévastateur : d’abord pour les bénéficiaires du RSA lesquels disposeront d’un temps réduit pour se former et chercher un emploi qualitatif. De plus l’effet sur toute la chaîne de l’emploi serait désastreux. Le RSA et les allocations chômage sont des moyens efficaces de protéger la personne en activité : leur assurer des niveaux plancher de revenu leur permet de maintenir des exigences pour des salaires et des emplois dignes.
Le projet France Travail ne va pas permettre le plein emploi. Au lieu de favoriser la création d’emplois dignes et de qualité justement rémunérés, il va encore plus dégrader la valeur du travail par une logique adéquationniste et coercitive, employée uniquement envers les privés d’emploi.
Pour toutes ces raisons, les député.es membres du groupe parlementaire LFI-Nupes demandent à ce que le réseau et l’opérateur « France Travail » soit renommé en « France Travail Gratuit ».