- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relatif à l’accélération de la reconstruction et de la réfection des bâtiments dégradés ou détruits au cours des violences urbaines survenues du 27 juin au 5 juillet 2023, n° 1533
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires économiques
Au titre du projet, substituer aux mots :
« violences urbaines »
les mots :
« révoltes populaires ».
Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES souhaite modifier le titre du présent projet de loi afin de remplacer les termes "violences urbaines" par les termes "révoltes populaires".
Le meurtre de Nahel Merzouk, survenu le 27 juin dernier à Nanterre, a déclenché une vague d’émotion et de colère à travers le pays, entraînant de nombreuses dégradations de biens publics, de logements, et de commerces indispensables à la vie quotidienne.
Si les dégradations ont cessé, les raisons de la colère persistent car elles sont structurelles et profondément politiques. Aujourd'hui comme hier, Emmanuel Macron et son gouvernement ont décidé de faire fi des alertes.
Priver des citoyens de l'égalité, étouffer les cris dénonçant l'injustice, dénier le caractère d'expression politique à une révolte populaire, organiser la répression à coup de comparutions immédiates, accabler les parents ou blamer les jeux vidéos : voilà la réalité des comportements incendiaires.
Il est urgent de répondre à cette révolte par des mesures fortes en matière d'égalité des droits. Restaurer durablement la confiance ne peut s'exonérer de faire toute la vérité sur les violences policières, d’une refonte de la police républicaine, d’un plan de lutte contre les discriminations, et d’un plan d’urgence pour les quartiers populaires.