- Texte visé : Texte, en nouvelle lecture, sur le projet de loi, modifié par le Sénat, de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 (n°530)., n° 1675-A0
- Stade de lecture : Nouvelle lecture
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Au début de la première phrase de l’alinéa 5, substituer aux mots :
« L’inflation (au sens de l’indice des prix à la consommation (IPC)) baisserait légèrement en 2023, à +4,9 % en moyenne annuelle »
les mots :
« En moyenne annuelle, l’inflation totale s’établirait en 2023 à 5,8 %, conformément aux prévisions de septembre 2023 réalisées par la Banque de France »
Cet amendement des députés LFI-NUPES vise la correction de l'hypothèse d'inflation sous-évaluée par le gouvernement.
Dans sa note de conjoncture du 7 septembre 2023, l'INSEE note qu' "en moyenne annuelle, l’inflation serait de +5,0 % en 2023". Retrait progressif du bouclier énergétique, hausse des prix à la pompe : l'énergie est venue une fois de plus alimenter l'inflation française cet été, contrairement aux hypothèses retenues par le gouvernement. En parallèle, l'inflation se transmet lentement mais sûrement aux produits manufacturés et aux services. Au vu de ces dynamiques, les hypothèses d'inflation du gouvernement ne nous paraissent pas crédibles.
Le Haut Conseil des Finances Publiques considère les prévisions d'inflation "sous estimées". Cette sous-estimation est encore une fois politique : le reflux rapide de l'inflation est ce qui laisserait entrevoir une reprise de la consommation des ménages, et donc une reprise de l'activité. Malheureusement il n'en est rien, et nous alertons une fois de plus : cette austérité programmée s'annonce d'une violence inouïe, en particulier en raison d'hypothèses macro-économiques faussées.
Nous nous joignons donc aux prévisions des économistes et des experts en la matière plutôt qu'aux prévisions politiciennes, et enjoignons par cet amendement les parlementaires à corriger les estimations délibérément trop optimistes du gouvernement.