Fabrication de la liasse

Amendement n°I-1144

Déposé le mercredi 11 octobre 2023
En traitement
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Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

I. – Le paragraphe 1, de la sous-section 3, de la section 2, du chapitre II, du titre II, du livre IV du code des impositions sur les biens et services est ainsi modifié :

1° Le tableau du second alinéa de l’article L. 422‑22 est ainsi rédigé :

« 

Destination finaleServices additionnels à bord dont bénéficie le passager, sans supplément de prix, par rapport à d’autres passagers ou type d’aéronefMinimum
(€)
Européenne ou assimiléeAucun service additionnel31,13
Européenne ou assimiléePrésence de services additionnels191,27
Européenne ou assimiléeAéronefs privés à l'exception des aéronefs utilisés pour les besoins des autorités publiques371,27
Destination mentionnée à l’article L. 422-22 bisAucun service additionnel4,51
Destination mentionnée à l’article L. 422-22 bisPrésence de services additionnels225,07
Destination mentionnée à l’article L. 422-22 bisAéronefs privés à l'exception des aéronefs utilisés pour les besoins des autorités publiques405,07
Autre destinationAucun service additionnel64,51
Autre destinationPrésence de services additionnels445,07
Autre destinationAéronefs privés à l'exception des aéronefs utilisés pour les besoins des autorités publiques1 245,07

 »

2° Après l’article L. 422‑22, il est inséré un article L. 422‑22 bis ainsi rédigé :

« Art. L. 422‑22 bis – Les États, hors espace économique européen, considérés comme destination tierce à moins de 2 200 kilomètres sont les suivants :

1.La Principauté d’Andorre ;

2. La Principauté de Monaco ;

3. Le Royaume uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ;

4. La République de Saint-Marin ;

5. La Confédération Suisse ;

6. La Bosnie-Herzégovine ;

7. La Serbie ;

8. Le Kosovo ;

9. Le Monténégro ;

10. L’Albanie ;

11. La Macédoine du Nord ;

12. La Biélorussie ;

13. L’Ukraine ;

14. Le Maroc ;

15. L’Algérie ;

16. La Tunisie ;

17. La Libye ;

18. La Turquie. »

Exposé sommaire

Cet amendement vise à adopter écocontribution renforcée sur les billets d’avion, et ce en conformité avec la demande des citoyens de la Convention Citoyenne pour le Climat et avec ce qui fait déjà dans plusieurs pays d’Europe qui ont déjà mis en place ce type de taxe : le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Suède et la Norvège.

D’après l’ADEME, le transport aérien émet 14 à 40 fois plus de CO2 que le train par kilomètre parcouru et personne transportée. D’autre part, hormis les émissions de CO2, l’aviation affecte le climat en émettant d’autres gaz à effet de serre (GES) et en formant des traînées de condensation qui favorisent le réchauffement de la surface de la Terre.

Pour autant, ce mode de transport bénéficie d’un nombre important d’exonérations de taxes sur les carburants et sur la TVA, qui encouragent ce mode de transport au détriment des transports bas-carbone. Enfin, le transport aérien bénéficie de subventions importantes de la part de l’État.

Au-delà d’un effet dissuasif permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre, la taxe rapporterait 4,2 milliards d’euros au budget de l’État, d’après la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Des financements nécessaires qui permettront de favoriser les transports bas-carbone et d’améliorer les réseaux de transport.

Ainsi, afin d’envoyer un signal cohérent avec l’Accord de Paris et les engagements climatiques de la France, l’objectif de cette proposition est de mieux refléter les dommages environnementaux générés par le transport aérien.