Fabrication de la liasse
Rejeté
(vendredi 3 novembre 2023)
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Florian Chauche
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de madame la députée Catherine Couturier
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Martine Etienne
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Raquel Garrido
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de madame la députée Rachel Keke
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de madame la députée Charlotte Leduc
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Pascale Martin
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député William Martinet
Photo de monsieur le député Frédéric Mathieu
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Sébastien Rome
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de monsieur le député Michel Sala
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier
Photo de monsieur le député Léo Walter

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Enseignement scolaire public du premier degré00
Enseignement scolaire public du second degré070 000 000
dont titre 2070 000 000
Vie de l'élève00
Enseignement privé du premier et du second degrés00
Soutien de la politique de l'éducation nationale00
Enseignement technique agricole00
Renforcer les enseignements généraux dans la voie professionnelle(ligne nouvelle)70 000 0000
TOTAUX70 000 00070 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement, nous proposons la suppression des postes correspondant au bureau des études dans les lycées professionnels et les lycées polyvalents publics pour dénoncer la « réforme » de la voie professionnelle.

Dans la lignée de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » de 2018 de Muriel Pénicaud, il figurait la mesure suivante dans le programme présidentiel d’Emmanuel Macron : « Faire du lycée professionnel une voie d’excellence, avec la méthode qui a réussi sur l’apprentissage. Les périodes passées en stage en entreprise augmenteront de 50 %, et les jeunes seront rémunérés. »

L’apprentissage fournit des travailleurs gratuitement aux entreprises : l’intégralité du salaire d’un apprenti de moins de 21 ans est ainsi prise en charge par l’État. Il est financé par France Compétences dont le budget en déficit permanent est comblé par l’État, autrement dit le contribuable. Les indemnités versées aux entreprises pour chaque contrat d’apprentissage au titre de la formation et de la rémunération des apprentis sont d’ailleurs ciblées par la Cour des Comptes. Elles représentent en 2022 un investissement total de 21,8 milliards d’euros qui a été réalisé par les pouvoirs publics en faveur de la formation professionnelle et de l’alternance. « […] au final, il s’agit davantage d’aides aux entreprises que d’aides à l’insertion professionnelle des jeunes ». (Source CPF, apprentissage : nouvelle alerte de la Cour des comptes sur le dérapage des dépenses - Capital.fr – 06/07/2023)

Il est à noter qu’en 1960, 15 ans après la libération, le CAP comprenait 5360 heures d’enseignement général et technique, durait 3 ans sans aucun stage en entreprise et les plateaux techniques mis à disposition des élèves permettaient de former une main d’œuvre de plus en plus qualifiée et instruite. En 60 ans de contre-réformes, près de 3000 heures d’enseignement ont été perdues et jusqu’à 22 semaines de stages en entreprise ont été ajoutées au programme. Le statut scolaire protège les élèves des appétits financiers et des organisations patronales qui regrettent de ne pas avoir la main sur la formation.

Depuis le 4 juillet 2022, Carole Grandjean, chargée de mener la réforme de la voie professionnelle, est nommée ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion ET le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse. Il n’y a qu’un pas pour que les lycées professionnels sortent du champ de l’Éducation nationale et soient sous la tutelle du ministère du travail, comme l’apprentissage, et que les entreprises soient également maitresses dans la définition des contenus de la formation au lycée professionnel avec à leur disposition les personnels enseignants, les établissements scolaires, etc.

Nous proposons donc la suppression du bureau des entreprises dans les 790 lycées professionnels et les 742 LPO publics.

Pour respecter les règles de recevabilité financière, nous proposons un transfert de crédits en AE et en CP de titre 2 à hauteur de 70 millions d’euros de l’action 03 du programme 141 vers un nouveau programme « Renforcer les enseignements généraux dans la voie professionnelle ». Notre intention n’est pas de ponctionner le programme 141 et nous appelons le Gouvernement à lever ce gage.