Fabrication de la liasse
Rejeté
(jeudi 2 novembre 2023)
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de madame la députée Delphine Batho
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Justice judiciaire00
Administration pénitentiaire5 000 0000
Protection judiciaire de la jeunesse00
Accès au droit et à la justice00
Conduite et pilotage de la politique de la justice05 000 000
Conseil supérieur de la magistrature00
TOTAUX5 000 0005 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement le groupe écologiste souhaite augmenter les moyens dédiés à la lutte contre les violences intra-familiales (VIF) et, plus spécifiquement, au financement des structures de contrôle judiciaire sous placement probatoire des conjoints violents.

Issu du Grenelle sur les violences conjugales, le contrôle judiciaire avec placement probatoire (CJPP) est un dispositif expérimental qui est, en 2020, venu compléter l’arsenal judiciaire en matière de lutte contre les violences conjugales. Cet outil permet l’éviction immédiate du conjoint violent qui a l'obligation de fixer sa résidence au sein d’une structure déterminée par le magistrat, et qui se voit imposé une prise en charge  assurée par une association habilitée, ainsi que par le SPIP . Cet accompagnement pluridisciplinaire est couplé à un strict contrôle des obligations à travers la mise en œuvre d’un suivi renforcé, de nature à assurer la protection des intérêts de la victime. 

Le groupe écologiste soutient pleinement ce dispositif qui présente de nombreux bénéfices : c'est d'abord et avant tout une mesure de sûreté (l'auteur des violences doit rapporter la preuve de sa capacité à respecter le cadre et l’adhésion à la mesure judiciaire dans l’attente de l’audience) mais c'est aussi une alternative innovante à la détention provisoire qui permet à l'auteur des violences de conserver une activité professionnelle et d'être pris en charge. 

Pour autant, cet outil prometteur n'est pas pleinement mobilisé : 10 structures existent ce qui correspond à seulement 165 places. Il faudrait au moins tripler le nombre de structures. Les rapporteurs de la mission d’information sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes (2020) estimaient à 6 millions d’euros le coût correspondant à 28 centres ouverts sur l'année. 

Le groupe écologiste propose  donc d’augmenter de 5 millions d’euros en AE et en CP l’enveloppe dédiée à l’action 01- « Garde et contrôle des personnes placées sous main de justice" du programme 107 « Administration pénitentiaire » et d’abaisser du même montant l’action 04 « Gestion de l'administration centrale" du programme 310 "Conduite et pilotage de la politique de la justice". Nous demandons la levée de ce gage.