- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2024, n° 1680
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Travail et emploi
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les cas de rechute d'accident du travail conduisant à un placement en disponibilité d'office. Ce rapport évaluera le nombre d’employés de la Fonction publique subissant cette situation ainsi que son impact économique et social sur les personnes concernées. Il envisager les voies possibles de clarification des responsabilités préalable à la reconnaissance d’une rechute.
Par cet amendement, les député.es membres du groupe LFI-Nupes demandent la remise d'un rapport d'évaluation du nombre de salariés de la Fonction publique déclarant un arrêt de travail dans le cas d’une rechute d’accident du travail survenu alors qu’ils travaillent dans le secteur privé.
Lorsqu’un employé de la Fonction publique est confronté à une rechute d’un accident du travail survenu dans le cadre d’un emploi qu’il a occupé par le passé, emploi relevant du secteur privé, son employeur se trouve devant l’impossibilité de reconnaître son accident de travail et dans l’obligation de le placer en congé maladie ordinaire durant une année, et éventuellement en disponibilité d’office si son arrêt doit se prolonger.
Dès le 91e jour de congé maladie ordinaire, celui-ci reçoit donc une compensation journalière du régime général de la Sécurité sociale mais use ses droits à la maladie ordinaire. Passé un an, il se retrouve en dehors de tout cadre et le placer en disponibilité d’office revient à lui accorder un demi-traitement ce qui représente une perte de revenus vis-à-vis de ce que serait un traitement normalement versé par l'employeur. Cela revient également à interrompre son avancement et ses cotisations retraite.
Déjà en 1994, le député communiste Louis Pierna disait dans une Question écrite adressée au Ministre de l’Intérieur et de l’aménagement du territoire son étonnement face à cette injustice. Depuis, cet angle mort du droit du travail persiste.
Afin de faire toute la lumière sur ce phénomène, les député.es membres du groupe LFI-Nupes sollicitent du gouvernement la remise d'un rapport, dans un délai de 6 mois après la promulgation de la présente loi, portant sur les cas de rechute d'accident du travail conduisant à un placement en disponibilité d'office. Ce rapport évaluera le nombre d’employés de la Fonction publique subissant cette situation ainsi que son impact économique et social sur les personnes concernées. Il permettra de légiférer dans le sens d’une clarification des responsabilités préalable à la reconnaissance d’une rechute.