Fabrication de la liasse

Amendement n°II-AC148

Déposé le vendredi 13 octobre 2023
Discuté
Rejeté
(mardi 17 octobre 2023)
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Enseignement scolaire public du premier degré00
Enseignement scolaire public du second degré00
Vie de l'élève00
Enseignement privé du premier et du second degrés05 200 000 000
dont titre 205 200 000 000
Soutien de la politique de l'éducation nationale00
Enseignement technique agricole00
Allocation d'autonomie jeune pour les lycéens professionnels à partir de 16 ans(ligne nouvelle)5 200 000 0000
TOTAUX5 200 000 0005 200 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Nous proposons de mettre en place une garantie d’autonomie pour les élèves de la voie professionnelle à partir de 16 ans d’un montant de 1 102 euros, soit le seuil de pauvreté. 

Surtout cette allocation d’autonomie doit permettre l’émancipation de l’élève : une émancipation vis-à-vis de la famille, vis-à-vis de l’entreprise et une indépendance sur le choix de la formation. 

En ce qui concerne l’autonomie vis-à-vis de la famille, celle-ci apparaît essentielle alors que les élèves de lycée professionnel sont à la fois les plus défavorisés du système éducatif et en même temps ceux qui coûtent le plus aux familles (130 € de plus en moyenne qu’un lycéen en voie générale et technologique). 

La réforme du lycée professionnel et l’apparition des gratifications des stages créent une situation de dépendance de l’élève-stagiaire avec l’entreprise puisque la gratification est conditionnée à la réalisation du stage. Or, le stagiaire est avant tout élève, il apparaît donc cohérent que la ressource financière soit corrélée à la formation dans son ensemble. 

Enfin, la situation de précarité de l’élève empêche l’autonomie dans le choix de l’orientation. En effet, il arrive souvent qu’un élève de lycée professionnel soit contraint de rester dans son bassin de vie par manque de moyens financiers pour payer le transport ou/et l’hébergement. Il pourra ainsi faire un choix pour son orientation, pour sa filière. Cela permettrait ainsi de limiter l’orientation subie qui est une des causes du décrochage scolaire. 

Les règles de recevabilité financière, définies par l’article 47 de la loi organique relative aux lois de finances, nous obligent à gager via un transfert de crédit venant d’un programme et d’une action de la mission « Enseignement scolaire ».

Pour respecter la règle de recevabilité financière et donc permettre à cet amendement d’être discuté, nous proposons dans cet amendement de transférer des crédits de titre 2 de l’action 02 « Enseignement élémentaire » du programme n° 139 « Enseignement privé du premier et du second degrés » à hauteur de 1,5 milliard en autorisations d’engagements et 1,5 milliard en crédits de paiement, des crédits de titre 2 de l’action 03 « Enseignement en collège » du programme n° 139 « Enseignement privé du premier et du second degrés » à hauteur de 2,2 milliards en autorisations d’engagements et 2,2 milliards en crédits de paiement, des crédits de titre 2 de l’action 04 « Enseignement général et technologique en lycée » du programme n° 139 « Enseignement privé du premier et du second degré » à hauteur de 1,5 milliard en autorisations d’engagement et 1,5 milliard en crédits de paiement vers un nouveau programme « garantie d’autonomie pour les lycéens de la voie professionnelle ». Notre intention n’est pas de ponctionner le programme n° 139 et nous appelons le Gouvernement à lever ce gage.