Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CE128

Déposé le vendredi 13 octobre 2023
Discuté
Rejeté
(mercredi 18 octobre 2023)
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Florian Chauche
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de madame la députée Catherine Couturier
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Martine Etienne
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Raquel Garrido
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de madame la députée Rachel Keke
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de madame la députée Charlotte Leduc
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Pascale Martin
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député William Martinet
Photo de monsieur le député Frédéric Mathieu
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Sébastien Rome
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de monsieur le député Michel Sala
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de monsieur le député Paul Vannier
Photo de monsieur le député Léo Walter

Après l’alinéa 114, insérer l’objectif stratégique et les trois indicateurs suivants :

« Consolider notre indépendance alimentaire (206) :
« Part de l’alimentation importée dans la consommation alimentaire totale des Français (206)
« Part des fruits et légumes importés dans la consommation totale de fruits et légumes en France (206)
« Part des protéines végétales importées dans la consommation totale des protéines végétales (206) ».

Exposé sommaire

Cet amendement vise à doter la mission Agriculture, Alimentation, Forêts et affaires rurales d’un objectif explicite de renforcement de la souveraineté alimentaire, qui doit guider l’action publique.

La France est de plus en plus dépendante des importations alimentaires pour nourrir sa population. La part de l’alimentation consommée dans le pays qui résulte des importations est évaluée à environ 20% aujourd’hui, avec des contrastes importants : dans certaines filières comme les fruits et légumes, c’est aux alentours de 50%. Dans la filière volaille, c'est près de 34%. Tout récemment les acteurs de l'agro-industrie laitière alertaient sur le risque de voir leur filière perdre son autosuffisance dès 2027.

Pourtant notre pays peut produire la plus grande part de son alimentation : c’est un enjeu économique, social, sanitaire, autant qu’écologique.

Économique bien sûr, car une alimentation produite localement, transformée et commercialisée au plus près de ses consommateurs, maintient le tissu d’exploitations agricoles et contribue à l’emploi dans les territoires. Elle est aussi protégée des aléas et de la concurrence internationale.

Social car c’est une condition d’accessibilité du plus grand nombre aux aliments de base, y compris en cas de choc sur les marchés internationaux : la période du Covid puis l’invasion russe en Ukraine ont rappelé au monde que nous pouvions manquer de certaines denrées et que les plus fragiles étaient les premiers à en pâtir.

Écologique enfin car, outre l’empreinte écologique du transport, les produits agricoles et alimentaires importés ne répondent pas toujours aux prescriptions aux standards français s’agissant de l’utilisation de produits phytosanitaires par exemple : un rapport du Sénat estimait récemment qu'entre 10 % et 25% des produits importés en France pourraient ne pas respecter les normes françaises soit 5 à 10 milliards d'euros de produits illégaux vendus en France chaque année.

S’agissant des protéines végétales, c’est un enjeu majeur à divers égards : en France, aujourd’hui, 65 % de notre apport en protéines est d’origine animale alors que les recommandations de la FAO et de l’OMS estiment que le rapport entre protéines animales et végétales dans notre alimentation devrait être 50-50 au maximum pour limiter les maladies cardio-vasculaires et pour limiter les externalités écologiques négatives de l’élevage intensif. Et le PSN élaboré pour la période 2023/2027 fixe un objectif de doubler la SAU française en légumineuses d’ici 2030, pour atteindre 2 millions d’ha.

Nous proposons, pour toutes ces raisons, de créer un objectif et des indicateurs dédiés à l’ambition de reconquête de notre souveraineté alimentaire.

Dans le détail l'objectif stratégique proposé est de consolider notre indépendance alimentaire, et il se décline en 3 indicateurs :

Indicateur 3.1 - Part de l’alimentation importée dans la consommation alimentaire totale des Français
Indicateur 3.2 - Part des fruits et légumes importés dans la consommation totale de fruits et légumes en France
Indicateur 3.3 - Part des protéines végétales importées dans la consommation totale des protéines végétales