Fabrication de la liasse

Amendement n°II-AS133

Déposé le mardi 31 octobre 2023
A discuter
Photo de monsieur le député William Martinet
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Florian Chauche
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de madame la députée Catherine Couturier
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Martine Etienne
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Raquel Garrido
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de madame la députée Rachel Keke
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de madame la députée Charlotte Leduc
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Pascale Martin
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député Frédéric Mathieu
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Sébastien Rome
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de monsieur le député Michel Sala
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier
Photo de monsieur le député Léo Walter

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Inclusion sociale et protection des personnes00
Handicap et dépendance010 000 000
Égalité entre les femmes et les hommes00
Conduite et soutien des politiques sanitaires et sociales00
Fonds de garantie des salaires pour les assistantes maternelles(ligne nouvelle)10 000 0000
TOTAUX10 000 00010 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement propose la création d’un fonds de garantie des salaires pour les assistantes maternelles.

1800 signalements d’impayés de salaires ont été émis auprès de l’URSAFF en 2021, émanant à la fois des assistantes maternelles elles-mêmes, d’organismes comme la CAF ou de contrôles effectués sur les déclarations des employeurs.
Or, les démarches pour recouvrir ces salaires impayés sont particulièrement contraignantes. Les victimes doivent saisir le conseil des prud’hommes et donc parfois engager des frais pour se faire assister ou encore faire intervenir des huissiers pour faire exécuter les jugements. Ces frais peuvent représenter des centaines d’euros, sans garantie de résultat, notamment quand les parents employeurs sont insolvables. Or, leur rémunération est trop faible souvent pour soutenir des frais de justice : une assistante maternelle accueillant un enfant à raison de huit heures par jour et cinq jours par semaine touche une moyenne de 613 € bruts mensuels, soit environ 1.839 € bruts mensuels pour trois enfants.

Cette difficulté des assistantes maternelles à recouvrir leur salaire a été relevée dans le rapport d’information déposé en juin 2020 par les députés Bruno Bonnel (LREM) et François Ruffin (LFI) en conclusion d’une mission d’information sur les « métiers du lien ». Ce rapport atteste de l’impossibilité dans laquelle se trouvent souvent les assistantes maternelles pour faire valoir leurs droits en cas de non-paiement de salaires auprès des parents-employeurs défaillants.

Le dispositif « Pajemploi + » leur permet depuis peu de récupérer l’équivalent de la CMG du premier mois d’impayé de salaire s’il survenait. Ce dispositif est largement insuffisant, l’indemnisation de l’assistante maternelle n’étant que partielle et les impayés pouvant s’étaler sur plusieurs mois.

Par cet amendement, nous proposons de créer un fond de garantie des salaires aux assistantes maternelles, abondé par des cotisations employeurs et par l’État lui-même.

Pour ce faire, nous proposons donc de créer un nouveau programme « Fonds de garantie des salaires pour les assistantes maternelles » abondé de 10 millions d’euros en AE et CP. En contrepartie, l’action 13 « Pilotage du programme et animation des politiques inclusives » du programme 157 - Handicap et dépendance sera diminuée de 10 millions € en CP et en AE.

Les règles de recevabilité nous obligent à gager via un transfert de crédits provenant d’un autre programme de la mission, nous appelons néanmoins le Gouvernement à lever le gage.