Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF1394

Déposé le vendredi 20 octobre 2023
Discuté
Rejeté
(jeudi 26 octobre 2023)
Photo de madame la députée Marjolaine Meynier-Millefert
Photo de madame la députée Danielle Brulebois
Photo de monsieur le député Karl Olive
Photo de monsieur le député Olivier Falorni
Photo de madame la députée Sandrine Josso
Photo de madame la députée Huguette Tiegna
Photo de monsieur le député Lionel Vuibert
Photo de monsieur le député Mikaele Seo
Photo de monsieur le député Lionel Causse
Photo de monsieur le député Hadrien Ghomi
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Ardouin
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Cubertafon
Photo de monsieur le député Luc Lamirault
Photo de madame la députée Véronique Riotton
Photo de madame la députée Graziella Melchior

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Infrastructures et services de transports045 000 000
Affaires maritimes, pêche et aquaculture00
Paysages, eau et biodiversité00
Expertise, information géographique et météorologie00
Prévention des risques00
Énergie, climat et après-mines45 000 0000
Service public de l'énergie00
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables00
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires00
TOTAUX45 000 00045 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement propose d’allouer 0,5% du budget du soutien public à la rénovation énergétique des bâtiments à la politique de contrôle des travaux de rénovation réalisés et financés via le dispositif des Certificats d'Economies d'Energie (CEE).

Chaque année, plus d’un million de ménages engagent des travaux de rénovation énergétique. Face à ce volume important de travaux et afin de préserver la confiance des Françaises et des Français dans les travaux de rénovation énergétique, il est indispensable de s’assurer de leur qualité.

Malheureusement, l’État ne dispose pas aujourd'hui des moyens suffisants pour avoir une politique de lutte contre les fraudes et les malfaçons, qui sont en nombre significatif, et qui découragent les ménages, nuisent à la crédibilité de l’ensemble des entreprises et des artisans et touchent aux conditions de financement des travaux.

En effet, alors que les financements directs apportés par l’État sont estimés à près de 9 milliards d’euros aujourd'hui, il n’existe aucun budget consolidé dédié à la politique de contrôle des travaux.

Malgré que le présent projet de loi de finances pour 2024 prévoit d’affecter un budget de 8,64 millions d’euros au Pôle National des Certificats d’Economies d’Energie (PNCEE) dans le cadre des marchés de contrôles, ce budget reste très insuffisant et mérite d’être augmenté.

Ainsi, c’est dans cette perspective que le présent amendement vise à affecter un budget de 45 millions d’euros supplémentaires au ministère de la Transition énergétique pour la réalisation des contrôles sur site des travaux de rénovation énergétique financés via le dispositif des CEE, qui incombent aujourd’hui aux bénéficiaires. L’accroissement des contrôles pilotés par le PNCEE permettra également une meilleure communication avec les organismes délivrant les qualifications RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), avec les services de l’Anah, ainsi qu’avec les services du Ministère de l’Economie, des Finances, de la Relance et de la Souveraineté industrielle et numérique (la DGCCRF notamment).

Enfin, cette augmentation du budget dédié aux contrôles pilotés par le PNCEE permettra ensuite de décomplexifier le fonctionnement actuel des contrôles réglementaires dont l’efficacité doit impérativement être améliorée. Cette mesure permet donc d’améliorer l’efficacité du dispositif des CEE et tout en renforçant la lutte contre la fraude.

Afin de gager cette augmentation dans le respect des règles prévues par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), l’amendement procède ainsi aux mouvements de crédits suivants :

- majorer de 45 000 000 euros les crédits de l’action 5 « Lutte contre le changement climatique et pour la qualité de l'air » du programme 174 « Energie, climat et après-mines » ;

- minorer de 45 000 000 euros les crédits de l’action 50 « Transport routier » du programme 203 « Infrastructures et services de transports ».

Naturellement, il ne s’agit pas de pénaliser le programme 203 mais uniquement de respecter les conditions de recevabilité financière. Il appartiendra donc au Gouvernement de lever le gage en cas d’adoption de l’amendement.

Cette proposition reprend une partie de la proposition 30 du rapport d'information n°1700 relatif à la rénovation énergétique des bâtiments. Il est aussi le fruit de discussions avec l'entreprise spécialisée dans les travaux de rénovation énergétique Effy.