Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF1537

Déposé le vendredi 20 octobre 2023
Discuté
Rejeté
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de madame la députée Chantal Jourdan
Photo de monsieur le député Stéphane Delautrette
Photo de monsieur le député Inaki Echaniz
Photo de madame la députée Christine Pirès Beaune
Photo de monsieur le député Christian Baptiste
Photo de monsieur le député Mickaël Bouloux
Photo de monsieur le député Philippe Brun
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de madame la députée Mélanie Thomin

Avant le 1er septembre 2024, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l’accessibilité sociale et territoriale à la restauration collective scolaire. Ce rapport établit un panorama des dispositifs d’accessibilité financière en restauration scolaire (cantine à 1 euro, tarification sociale et bourses) proposés sur l’ensemble du territoire, pour les niveaux primaires, collèges et lycées, dans une approche d’égalité territoriale. Les avantages et les inconvénients des différents dispositifs (au regard des objectifs d’accessibilité sociale et de la facilité des démarches pour les usagers) ; la projection de leur possible déploiement dans l’optique d’une plus grande cohésion des territoires et d’une meilleure justice sociale dans l’alimentation. La répartition de la prise en charge financière des dispositifs à déployer entre État et collectivités.

Exposé sommaire

Cet amendement des députés socialistes et apparentés demande un rapport au Gouvernement afin d’éclairer les politiques d’accessibilité financière en restauration collective scolaire aujourd’hui en France.

Ces politiques sont appliquées de façon très disparate, car dépendant de la volonté des collectivités, et ne font pas l’objet d’une véritable réflexion pour améliorer l’accès tant physique (sur tout le territoire) que financier des ménages modestes à la restauration collective. 

Face au constat selon lequel 75 % des collectivités de moins de 10 000 habitants ne proposaient pas de tarification sociale (en particulier les communes rurales), la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté prévoyait la mise en place d’une tarification progressive pour l’accès à la cantine pour ces communes, avec des repas à maximum 1 euro pour les familles modestes. Si le pacte de solidarités a prolongé ce dispositif avec l’objectif d’atteindre 200 000 enfants scolarisés à l’école primaire, la non-pérennité de l’aide est l’un des potentiels freins à cette généralisation. 

L’INSEE indiquait en 2018 que 20,4 % des enfants âgés de 6 à 10 ans étaient pauvres. Plus largement, les types d’aides pour l’accès à la cantine scolaire sont hétérogènes, les possibilités diffèrent d’un territoire à un autre tandis que les disparités de fréquentation se maintiennent selon les niveaux sociaux.

Cet amendement a été travaillé en lien avec la FNAB, la FNH, le réseau RestaucCo, Caritas France et le Réseau Action Climat.