Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF1688

Déposé le vendredi 20 octobre 2023
Discuté
Rejeté
(mercredi 25 octobre 2023)
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt01 000 000
Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation1 000 0000
Conduite et pilotage des politiques de l'agriculture00
Allègements du coût du travail en agriculture (TODE-AG)00
Soutien aux associations de protection animale et aux refuges00
TOTAUX1 000 0001 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement vise à mener des études scientifiques visant à mieux analyser le lien entre la densité de volailles au sein d’un élevage et la diffusion du virus IAHP.


Dans le cadre des auditions menées pour le rapport sur la grippe aviaire publié en mars 2023, l’ANSES reconnaissait un lien de causalité entre densité au sein d’une élevage et contaminations par l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).


Parmi les facteurs de fragilité, l’ANSES notait la présence au même endroit d’un nombre élevé d’animaux qui sont potentiellement sensibles (en tout cas en l’absence de stratégie vaccinale), une grande homogénéité génétique des animaux mis en place qui peut contribuer à la large présence d’un génotype ou d’une espèce particulièrement sensible,  une organisation territoriale potentiellement optimisée, concentrant sur une même zone un certain nombre de facteurs de production, ​​ des flux importants de personnels, de matériels et d’animaux qui sont susceptibles de favoriser la diffusion de certaines souches virales pouvant être transmises d’un élevage à un autre. 


La densité de l’élevage est donc reconnue par l’ANSES comme un facteur à risque de l’épidémie IAHP. Dans son bilan 2022 sur l’épidémie, l’ANSES souligne l’importance d’« une réflexion de toutes les filières vis-à-vis de la réduction des densités d’élevage et d’oiseaux en élevage, qu’il convient de recommander ». Si les filières ont d’ores et déjà conduit un important travail ces dernières années pour développer les volailles plein air labellisées et les volailles issues de l’agriculture biologique, il reste que, selon les associations de bien-être animal, 55 % des poulets qui sont élevés aux plus fortes densités en Europe se trouvent en France, c’est-à-dire à 42 kg/m2 (soit l’équivalent d’environ 23 poulets/m2 ). Ce potentiel facteur de risque pour la propagation et transmission du IAHP doit être mieux analysé compte tenu de la situation française.


Pour financer ces programmes de recherches spécifiques, nous proposons de minorer de 1 million d’euros en AE et CP l’action 22 “Gestion des crises et des aléas de la production agricole” du programme 149 “Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt” au profit de l’action 02  “Santé et protection des animaux” du programme 206 “Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation”.


Nous invitons évidemment le gouvernement à lever le gage.