Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF1841

Déposé le vendredi 20 octobre 2023
Discuté
Rejeté
(mercredi 25 octobre 2023)
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Florian Chauche
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de madame la députée Catherine Couturier
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Martine Etienne
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Raquel Garrido
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de madame la députée Rachel Keke
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de madame la députée Charlotte Leduc
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Pascale Martin
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député William Martinet
Photo de monsieur le député Frédéric Mathieu
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Sébastien Rome
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de monsieur le député Michel Sala
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier
Photo de monsieur le député Léo Walter

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Charge de la dette et trésorerie de l'État (crédits évaluatifs)01
Appels en garantie de l'État (crédits évaluatifs)00
Épargne00
Charge de la dette de SNCF Réseau reprise par l'État (crédits évaluatifs)00
Dotation du Mécanisme européen de stabilité00
Augmentation de capital de la Banque européenne d'investissement00
Fonds de soutien relatif aux prêts et contrats financiers structurés à risque10
Amortissement de la dette de l'État liée à la covid-1900
TOTAUX11
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement d’appel, le groupe LFI-NUPES dénonce les choix ruineux, scandaleux, et hypocrites du Gouvernement en matière de gestion de la dette publique.

Bruno Le Maire prétend que nous sommes « à l’euro près », prenant sans cesse prétexte de la dette pour détruire les services publics. Pourtant, il n’hésite pas à enrichir massivement les banques avec l’argent des Français.

Pendant que le Gouvernement persiste à refuser d’indexer les salaires sur l’inflation, appauvrissant ainsi les Français, il protège minutieusement les intérêts des institutions financières. Il n’hésite pas ainsi à indexer une partie des intérêts qui doivent être versées aux banques sur l’inflation, gonflant leurs profits avec les impôts des Français. Cela résulte d’un choix du Gouvernement et c’est un véritable scandale dans cette période de forte inflation qui impacte tant nos concitoyens... et enrichit les banques encore plus !

La proportion d’emprunts français indexés sur l’inflation tourne ainsi autour de 12 % depuis plus de dix ans. Mais cette petite proportion d’emprunts a représenté... 42 % des intérêts versés par l’État en 2022 (soit 15,9 milliards d’euros). Si toute la dette avait été à taux fixe, les pouvoirs publics auraient économisé plus de 13 milliards d’euros en 2022 ! Nous dénonçons à nouveau, cette année, ce choix d’indexer une partie des emprunts sur l’inflation.

Il y a certes également des arguments relatifs en faveur de l’indexation sur l’inflation des titres de dette (taux d’intérêt qui peuvent être négociés plus bas par ailleurs...). Mais ces arguments relatifs sont surtout valables en période d’inflation faible, et surtout, ces arguments sont le symptôme d’un problème structurel : le financement de la dette public par le secteur privé. Ainsi, plus largement, il est temps de remettre en question la façon dont notre pays finance sa dette.

Car chaque année, nous payons des dizaines de milliards d’euros d’intérêt sur la dette ! L’année prochaine, d’après le projet de loi de finances pour 2024 que nous présente le Gouvernement, il est ainsi prévu de verser 50 milliards 863 millions d’euros d’argent public en intérêts pour la charge de la dette ! C’est l’un des plus gros postes de dépense de l’État : c’est l’équivalent des budgets de la justice, de la recherche, de l’agriculture et des Outre-mer réunis ! Depuis des décennies, cela représente des centaines de milliards d’euros. C’est autant d’argent public, issu des impôts des Français, qui est ainsi versé aux banques pour alimenter des profits privés. Les banques privées n’ont pas besoin de cet argent ! Les services publics et la bifurcation écologique, oui.

Nous proposons de réaliser un audit citoyen de la dette publique pour déterminer la part illégitime et préparer un réaménagement négocié de la dette publique, de faire racheter par la BCE la dette publique qui circule sur les marchés financiers afin qu’elle la transforme en dette perpétuelle à taux nul, et de réinstaurer un circuit du Trésor pour sortir la dette publique de la main des marchés financiers et de la ruine des taux d’intérêt.

Pour être recevable, l’amendement procède au mouvement de crédits suivants :

- Il minore de 1 euro en autorisations d’engagement et en crédit de paiement l’action 01 Dette du programme 117 Charge de la dette.

- Il majore de 1 euro en autorisations d’engagement et en crédit de paiement l’action 01 du programme 344.