Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF1908

Déposé le vendredi 20 octobre 2023
Discuté
Rejeté
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
France Télévisions00
ARTE France00
Radio France00
France Médias Monde00
Institut national de l'audiovisuel00
TV5 Monde00
Programme de transformation01 000 000
« Observatoire indépendant du financement de l'audiovisuel public »(ligne nouvelle)1 000 0000
TOTAUX1 000 0001 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement vise à créer un observatoire indépendant chargé d’évaluer le financement nécessaire à l’audiovisuel public et de garantir la pérennité et l’indépendance des financements. Les membres de son collège seraient nommés par le Conseil Économique Social et Environnemental, l’Assemblée nationale, le Sénat, le gouvernement et l’Arcom. Cette instance s’inspire de la “KEF” allemande, une commission indépendante du gouvernement en charge d’évaluer les montants nécessaires aux bonnes missions de l’audiovisuel public et de définir, en négociation avec les Landers, le montant de la redevance et de la prélever.

Partout en Europe, nous observons une récession des moyens consacrés à l’audiovisuel public dans un contexte d’inflation. Pour autant, la France fait figure d’un des pires élèves sur la décennie, passant de 0,20% du PIB consacré à l’audiovisuel public en 2012 à 0,16% en 2024. Là où l’Allemagne grâce à son système d’évaluation indépendante et de redevance locale a permis de maintenir un financement à hauteur de 0,26% de son PIB. 

De plus, le doute sur l’avenir de l’attribution de la fraction de TVA à son budget arrivant à échéance en 2025 fait craindre la possibilité d’une budgétisation du service public audiovisuel qui serait dramatique pour son indépendance comme son budget. L’étude de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) a montré que sur les 10 dernières années, les pays qui étaient passés à la budgétisation avait conduit à une baisse de 9% en moyenne des financements attribués à l’audiovisuel public. Une telle décision en France serait irresponsable tant la défiance vis-à-vis des médias est en progression et que l’audiovisuel public a montré jusque-là sa capacité à produire une information de qualité et à permettre un débat public utile. 

Cet amendement attribue en crédits de paiement (CP) et autorisations d'engagement (AE) 1 million d’€ à un nouveau programme intitulé « Observatoire indépendant du financement de l'audiovisuel public ». Pour respecter les règles de recevabilité financière imposées par l’article 40 de la Constitution, l’amendement prélève en CP et AE 1 million d’€ au programme “Programme de transformation” et à l’action “1 – Contribuer à la transformation de l’audiovisuel public” 

Cette proposition de mouvement de crédits est formelle, dans le respect des règles budgétaires de l’Assemblée nationale. Nous invitons au Gouvernement à lever le gage. Nous rappelons aussi encore cette année nos nombreuses propositions de recettes supplémentaires, dont une redevance audiovisuelle proportionnelle aux revenus des français et des françaises travaillée avec l’association Un Bout des Médias, balayée par le dogmatisme fiscal de la majorité relative Renaissance et du Gouvernement en première partie du présent projet de loi.