- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2024, n° 1680
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant la possibilité d’instaurer la prime « vie chère » pour les bénéficiaires des minimas sociaux et du salaire minimum interprofessionnel de croissance dans les outre-mer.
Par cet amendement, nous souhaitons réfléchir à l’extension de la prime vie chère pour les bénéficiaires des minimas sociaux et du SMIC dans les Outre-mer.
La prime de vie chère dans les départements d’Outre-mer est destinée à compenser le coût de la vie souvent plus élevée dans ces territoires par rapport à l’Hexagone.
Il est essentiel de souligner que cette prime a été instaurée après la Seconde Guerre mondiale afin d’attirer les fonctionnaires de l’Hexagone dans les colonies et de pallier aux difficultés liées à un niveau de vie plus onéreux. Au fil du temps, elle a évolué en réponse aux demandes locales, aux négociations syndicales et aux décisions politiques.
L’introduction et le maintien de cette prime témoignent donc non seulement d’une reconnaissance par l’État des spécificités des départements d’outre-mer mais surtout du constat indéniable qu’il existe bel et bien une différence significative du coût de la vie entre ces territoires ultramarins et l’hexagone.
Les raisons qui expliquent cette disparité sont multiples : éloignement géographique, insularité, dépendance aux importations et risques naturels.
Cependant, il convient également de noter que si cette prime bénéficie actuellement à certaines catégories salariées, elle ne concerne pas toute la population qui vit pourtant sur le même sol et exposé aux mêmes aléas financiers.
Par conséquent, il est impératif d’étendre l’accès à la prime de vie chère en incluant les bénéficiaires des minima sociaux ainsi que les travailleurs rémunérés au SMIC selon le modèle existant. Cette mesure permettra ainsi une plus grande équité sociale et une meilleure prise en compte des réalités économiques auxquelles sont confrontés tous les habitants de ces territoires.