- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024, n° 1682
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
I. – À l’alinéa 22 supprimer les mots :
« de la solidarité financière au sein du système de retraite. À compter du 1er janvier 2025, à défaut de fixation par une telle convention, au 30 juin de l’exercice en cours, ».
II. – En conséquence, à la fin de la deuxième phrase du même alinéa, supprimer les mots :
« , un décret fixe le montant de cette contribution au titre de cet exercice ».
Par cet amendement, les député.es membres du groupe LFI-Nupes proposent de modifier la rédaction de l’alinéa 22 afin de garantir deux points essentiels :
- en premier lieu, la convention liant le régime général et l’Agirc-Arrco doit négocier une compensation strictement limitée aux conséquences financières de l’afiliation d’assurés qui auraient du relever des régimes fermés. En l’état, l’alinéa permet l’ouverture d’une convention au titre de « la solidarité financière au sein du système de retraites » ». Si l’accord conclu le 4 octobre prévoit la Constitution d’un groupe de travail paritaire au premier semestre 2024 pour étudier un mécanisme de solidarité en direction des petites pensions, considérant la menace d’un passage en force d’Olivier Dussopt sur la ponction des réserves de l’Agirc-Arrco au détriment des négociations paritaires, il apparait primordial d’en sécuriser la rédaction.
- en second lieu, nous refusons tout passage en force du Gouvernement sur cette convention : il convient donc de supprimer la possibilité de statuer d’une telle contribution de l’agirc-arrco via la publication d’un simple décret. La dernière réforme de l’assurance chômage a témoigné des capacités du Gouvernement à contourner le paritarisme. Les réserves de l’Agirc-Arrco sont le trésor commun des assurés affiliés, pas une marge de manoeuvre financière dans les mains d’Olivier Dussopt.