Fabrication de la liasse

Amendement n°AS2624

Déposé le vendredi 13 octobre 2023
Discuté
Rejeté
(jeudi 19 octobre 2023)
Photo de monsieur le député Benoit Mournet
Photo de monsieur le député Jean-Marc Zulesi
Photo de madame la députée Graziella Melchior
Photo de monsieur le député Philippe Pradal
Photo de madame la députée Monique Iborra
Photo de monsieur le député Lionel Vuibert
Photo de monsieur le député Philippe Fait
Photo de madame la députée Christine Decodts
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Ardouin
Photo de madame la députée Anne Brugnera
Photo de madame la députée Clara Chassaniol
Photo de monsieur le député Didier Lemaire
Photo de madame la députée Julie Delpech
Photo de monsieur le député Yannick Haury
Photo de madame la députée Servane Hugues
Photo de madame la députée Liliana Tanguy
Photo de monsieur le député Jean-Carles Grelier
Photo de monsieur le député Philippe Guillemard
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Photo de monsieur le député Philippe Frei
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Photo de monsieur le député Antoine Armand
Photo de madame la députée Charlotte Parmentier-Lecocq
Photo de madame la députée Huguette Tiegna

Le chapitre Ier du titre II du livre II de la troisième partie du code de la santé publique est complété par un article ainsi rédigé :

« Art. L. 3221‑7. – Les centres experts en santé mentale, plateformes de soins de recours et de recherche, destinés à améliorer le dépistage, le diagnostic et la prise en charge des maladies psychiatriques les plus sévères, sont intégrés dans le système de soins hospitalo-universitaire.

« Les centres experts participent activement à la recherche et la collecte de données relatives aux maladies psychiatriques. Ils innovent et valorisent les progrès réalisés en la matière.

« Chaque région doit pouvoir recenser sur son territoire un centre expert en santé mentale pour chacune des quatre pathologies que sont les troubles bipolaires, les schizophrénies, la dépression résistante et les troubles du spectre de l’autisme sans retard intellectuel. Le choix de ces pathologies repose sur leur sévérité, les besoins des usagers et la demande des professionnels de la psychiatrie. 

« Les centres experts en santé mentale sont gérés par des structures hospitalières ou des organisations à but non lucratif.

« Ils sont coordonnés médicalement et scientifiquement par une structure financée de façon ad hoc pour optimiser le savoir scientifique et médical comme la qualité et la sécurité des prises en charge.

« Ils font l’objet d’analyses médico-économiques régulières comme tous les programmes de prévention et d’une analyse de leur activité de chaque centre. »

Exposé sommaire

Cet amendement vise à inscrire dans le code de la santé publique le rôle des centres expert en santé mentale existants sur le territoire national à titre expérimental. Cet amendement n'est ni financier ni en référence à en réseau particulier comme convenu suite à la réunion interministérielle et lors de l'audition du Ministre en commission des affaires sociales en date du 11 octobre 2023.  Monsieur le ministre de la Santé s'est montré favorable lors de l'audition pour que cela soit mis au débat. La question de la recevabilité financière ne se pose pas dans la mesure où il ne s'agit pas d'un amendement financier. Il s'agit d'officialiser l'existence des centres experts dans le code de la santé publique. 
 
Les centres experts en santé mentale sont des plateformes de soins de recours et de recherche, destinés à améliorer le dépistage, le diagnostic et la prise en charge des maladies psychiatriques les plus sévères que sont les troubles bipolaires, les dépressions, les schizophrénies et les troubles du spectre de l’autisme. Il existe aujourd’hui 53 centres calqués sur le modèle des centres maladies rares ou des centres mémoire. Ils sont déployés depuis 2010 et ont permis d’obtenir de nombreux succès dans le domaine de l’amélioration du pronostic, et de l’organisation des soins et de la recherche :
 
·       La structuration d’un réseau national d’équipes pluridisciplinaires, spécialisées par pathologies, partageant outils diagnostiques, bases de données, publications et des projets ;
 
·       L’amélioration du pronostic des patients qui y sont évalués ;
 
·       Le plébiscite des associations d’usagers, des personnels soignants, des directions hospitalières ;
 
·       La réduction des coûts liés aux maladies mentales (aujourd’hui première cause de dépenses de santé avec un budget annuel de 160 millions d’euros) puisqu’il y a une réduction de 50% des ré-hospitalisations 12 mois après un passage dans un centre expert. Les hospitalisations représentant 80% des coûts directs en psychiatrie, soit 18 milliards d’euros d’économie par an sur 23 milliards d’euros de dépenses directes ;
 
·       L’amélioration du classement de la France au plan international dont témoigne le niveau des publications internationales en psychiatrie faites par des auteurs français (3ème rang mondial sur les troubles bipolaires) grâce au partage des données ;
 
·       La mise en place de collaborations internationales avec les systèmes similaires qui se sont construits par exemple en Europe avec le réseau des centres d’excellence allemands ;
 
·       L’obtention de grands projets nationaux qui tous s’appuient sur les réseaux des centres experts : Programme Investissement d’avenir (PIA2) cohorte, PEPR ProPSY (Programme Projet en Psychiatrie de Précision), BioCluster Brain&Mind et internationaux, européens en particulier.