Fabrication de la liasse

Amendement n°CL1395

Déposé le jeudi 23 novembre 2023
Discuté
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Sabrina Sebaihi

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Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy

Benjamin Lucas-Lundy

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Cyrielle Chatelain

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Photo de madame la députée Sandra Regol

Sandra Regol

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Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff

Jérémie Iordanoff

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Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Nicolas Thierry

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Christine Arrighi

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Julien Bayou

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Lisa Belluco

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Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh

Karim Ben Cheikh

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Photo de monsieur le député Charles Fournier

Charles Fournier

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Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin

Marie-Charlotte Garin

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Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière

Hubert Julien-Laferrière

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Photo de madame la députée Julie Laernoes

Julie Laernoes

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Photo de madame la députée Francesca Pasquini

Francesca Pasquini

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Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie

Sébastien Peytavie

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Marie Pochon

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Photo de madame la députée Eva Sas

Eva Sas

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Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux

Jean-Claude Raux

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Photo de madame la députée Sandrine Rousseau

Sandrine Rousseau

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Photo de monsieur le député Aurélien Taché

Aurélien Taché

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Sophie Taillé-Polian

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Supprimer cet article.

Exposé sommaire

L’article 12 bis A créé la possibilité de placer en rétention des demandeurs d’asile (ou de les assigner à résidence) même quand ils ne font pas l’objet de mesure d’éloignement, dès lors qu’ils sont identifiés comme représentant une menace pour l’ordre public ou un risque de fuite.

Concrètement, cela signifie que l’étranger en situation irrégulière qui présente une demande d’asile à une autorité non-compétence pour l’enregistrer pourra être placé en rétention s’il présente un simple « risque de fuite ». Or, la définition du risque de fuite étant extrêmement floue, cette mesure s’apparente à une tentative de placer en rétention un très large nombre de demandeurs d’asile, dans le mépris total du droit européen. L’article 8 de la directive « Accueil » prévoit en effet une obligation de proportionnalité : un demandeur de protection internationale ne peut être placé en rétention que « lorsque cela s’avère nécessaire et sur la base d’une appréciation au cas par cas » et «si d’autres mesures moins coercitives » ne suffisent pas.

Cette disposition détourne aussi totalement la rétention de son objectif initial, qui est de permettre à l’administration d’organiser le départ forcé d’une personne sous mesure d’éloignement. Elle pourra dès lors être utilisée de manière complètement arbitraire. 

Enfin, l’adoption de telles dispositions fera en outre peser une charge déraisonnable sur l’OFPRA, qui devra examiner de nombreuses demandes d’asile dans le délai restreint de 96h prévu en matière de rétention. Actuellement l’OFPRA ne parvient déjà pas à respecter les délais légaux fixés pour l’examen des demandes d’asile en procédure normale ou accélérée.