Fabrication de la liasse

Amendement n°1756

Déposé le jeudi 7 décembre 2023
En traitement
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie

Sébastien Peytavie

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Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy

Benjamin Lucas-Lundy

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Photo de madame la députée Sandra Regol

Sandra Regol

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Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff

Jérémie Iordanoff

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Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière

Hubert Julien-Laferrière

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Photo de madame la députée Christine Arrighi

Christine Arrighi

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Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Nicolas Thierry

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Photo de monsieur le député Julien Bayou

Julien Bayou

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Photo de madame la députée Lisa Belluco

Lisa Belluco

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Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh

Karim Ben Cheikh

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Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain

Cyrielle Chatelain

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Photo de monsieur le député Charles Fournier

Charles Fournier

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Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin

Marie-Charlotte Garin

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Photo de madame la députée Julie Laernoes

Julie Laernoes

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Photo de madame la députée Francesca Pasquini

Francesca Pasquini

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Marie Pochon

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Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux

Jean-Claude Raux

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Photo de madame la députée Sandrine Rousseau

Sandrine Rousseau

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Photo de madame la députée Eva Sas

Eva Sas

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Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi

Sabrina Sebaihi

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Photo de monsieur le député Aurélien Taché

Aurélien Taché

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Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian

Sophie Taillé-Polian

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Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Au deuxième alinéa de l’article L. 425‑9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, après le mot :« médecins » sont insérés les mots : « , comprenant au moins un psychiatre ou un psychologue formé aux psycho-traumas, ».

Exposé sommaire

Cet amendement propose d’inclure au moins un psychiatre ou un psychologue, formé aux psychotraumas, dans le collège de médecin de l’Ofii chargé d’évaluer les demandes de titre de séjour pour motif médical.

Nous rappelons que les personnes demandeuses d’asile ont fui leurs pays. Elles ont fui des conditions de vie indignes, des incarcérations, des violences et des menaces directes pour leur vie. La fuite, le parcours de migration, peut, elle-même, occasionner de multiples violences, des viols et des atteintes directes à l’intégrité physique et morale des personnes migrantes. Une fois arrivées en France, il est alors très fréquent qu’elles soient marquées par un état de stress post-traumatique et d’angoisse permanente.

Lors de l’examen d’une demande d’asile ou de titre de séjour, tel que celui pour motif médical, il est alors fréquent qu’une personne ne puisse faire état des horreurs subies dans le format imposé par des procédures extrêmement rigides, fondées sur le récit et l’apport de preuve. Il est alors fréquent que la personne ait un discours d’apparence peu cohérente ou détachée renforcé par des épisodes extrêmement fréquents d’amnésie traumatique ou partielle. Cette difficulté à faire état des violences subies est renforcée par l’impossibilité fréquente de préciser les troubles et mettre des mots sur son état de santé mentale, qui n’est réalisable qu’après avoir eu accès à des soins effectifs.

Dans ce contexte, le transfert de l’évaluation des demandes de titre de séjour pour motif médical du ministère de la santé à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) par la loi sur le droit des étrangers de 2016 a occasionné une chute drastique de l’acceptation des demandes de séjours pour soin. Si les demandes concernant des maladies du sang sont acceptée à 85%, celles concernant la santé mentale, qui concentrent pourtant un cinquième des demandes, font l’objet du rejet le plus massif avec 75% de refus.

Si la survenue d’une pathologie psychique ne se prouve pas par le biais d’un test sérologique ou d’un examen sanguin, son existence est pourtant bien réelle. Elle peut d’ailleurs être clairement identifiée par le recours à un tableau clinique qui permet de poser le diagnostic. Dans ce contexte, comment alors expliquer de telles déclarations de l’Ofii : « le problème de la réalité de l’affection se pose parfois, notamment quand le diagnostic repose essentiellement sur des éléments déclaratifs » ?

Une telle négation de la santé mentale des personnes étrangères, par une organisation pourtant composée de professionnels de la santé, est inacceptable. Cela revient à condamner des personnes en véritable souffrance à une précarisation supplémentaire, un état d’insécurité permanent et une aggravation des troubles psychiques.

Nous rappelons que la psychiatrie et la psychologie sont des sciences reconnues. Un trouble psychique relève d’une pathologie médicale au même titre que de l’arthrose ou un cancer. Ainsi, afin de renforcer la reconnaissance des troubles psychiques des personnes qui demandent un titre de séjour pour motif médical, le groupe Ecologiste souhaite s’assurer que les commissions médicales chargées d’évaluer les demandes incluent systématiquement au moins un psychiatre ou un psychologue formé aux psychotraumas.