Fabrication de la liasse

Amendement n°14

Déposé le vendredi 16 février 2024
A discuter
Photo de monsieur le député Paul Vannier
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Florian Chauche
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de madame la députée Catherine Couturier
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Martine Etienne
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Raquel Garrido
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de madame la députée Rachel Keke
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de madame la députée Charlotte Leduc
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Pascale Martin
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député William Martinet
Photo de monsieur le député Frédéric Mathieu
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Sébastien Rome
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de monsieur le député Michel Sala
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Léo Walter

I. – Après l’alinéa 2, insérer les trois alinéas suivants :

« I bis. – Après l’article L. 2531‑17 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2531‑17‑1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2531‑17‑1. – Il est institué une taxe additionnelle de 200 % à la taxe de séjour ou à la taxe de séjour forfaitaire perçue au titre des locations meublées touristiques dans la région d’Île-de-France par les communes mentionnées à l’article L. 2333‑26 ainsi que par les établissements publics de coopération intercommunale mentionnés aux 1° à 3° du I de l’article L. 5211‑21.

« Cette taxe additionnelle est établie et recouvrée selon les mêmes modalités que la taxe à laquelle elle s’ajoute. Lorsque son produit est perçu par une commune ou par un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre, les montants correspondants sont reversés à la fin de la période de perception à l’établissement public « Île-de-France Mobilités ». »

II. – En conséquence, compléter cet article par l’alinéa suivant :

« III. – Le I bis est applicable à compter du 1er juillet 2024. »

Exposé sommaire

Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES propose l'instauration d’une taxe de séjour additionnelle pour les locations de très courtes durées de type Airbnb en Île-de-France.

La multiplication d’offres de location touristiques de courte durée depuis une décennie, rendues facilement accessibles à des bailleurs non-professionnels via des plates-formes numériques, a des conséquences négatives de plus en plus visibles. Dans les zones touristiques, dans les grandes métropoles, des logements quittent le parc locatif privé de longue durée pour être consacrés quelques semaines par an aux touristes, développant pénuries et hausses des prix.

Airbnb est l'acteur central de ce secteur d'activité et directement responsable de l'aggravation de la crise du logement. Le géographe Victor Piganiol décrit la société comme un "catalyseur de logiques capitalistes dans et sur l'habitat" qui accélère sa marchandisation.

Cette tendance est exacerbée à l'approche des Jeux olympiques et paralympiques. Les réservations explosent. Ainsi, Airbnb annonce déjà "une situation unique avec des dizaines de milliers de nuitées louées" et que "plus d'un demi-million de visiteurs devraient séjourner sur Airbnb pendant toute la durée des Jeux olympiques et paralympiques" . Pour ce qui est des biens parisiens mis sur la plateforme, une multiplication par 2 ou par 3 des loyers au mois est observée. Le coût moyen de location d'un logement pour une nuit est lui de 1050 euros.

Les visiteurs ayant recours à ce type d'hébergement sont en premier lieu des touristes étrangers. L'Office du Tourisme et des Congrès de Paris estime que la ville accueillera 1,2 millions de visiteurs étrangers ou encore 730 000 à 850 000 "porteurs de billets [...] avec un très fort pouvoir d'achat".

Cet afflux de visiteurs a conduit IDFM à anticiper un trafic de 15% supérieur au trafic estival en l'absence d'un tel événement. Alors qu'IDFM connaît des besoins de financement de l'ordre de 800 millions d'euros à 2,3 milliards d'euros sur les prochaines années et que les touristes participent peu au financement des transports franciliens, la solution d'une taxation additionnelle des locations de très courte durée permettra simultanément un meilleur financement des transports franciliens par une contribution des touristes avec un pouvoir d'achat élevé et de juguler les dérives affectant l'habitat francilien.

Cette taxe additionnelle permettra à Île-de-France Mobilités de dégager près de 100 millions d’euros de recettes supplémentaires.

Pour ces différentes raisons, le groupe LFI-NUPES propose la création d'une taxe de séjour additionnelle pour les locations de très courtes durées dont les recettes serviront au financement des transports publics franciliens.