- Texte visé : Proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile, n° 2129
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire
- Code concerné : Code des douanes
Après l’article 38 du code des douanes, il est inséré un article 38‑1 ainsi rédigé :
« Art. 38‑1. – À compter du 1er janvier 2025 le nombre d’unités de produits textiles d’habillement et de chaussures importées en France ne pourra dépasser le nombre d’unités importées à la fin de l’année 2023. Une trajectoire permettant de réduire les importations d’unités textiles d’habillement et de chaussures de 30 % par rapport à l’année 2023 au 1er janvier 2030 est définie par décret en Conseil d’État. »
Cet amendement vise à baisser les importations dans la filière textile, qui représentent 95% des mises en marché en France, avec une trajectoire de réduction des importations de 30% entre 2025 et 2030.
Les Accords multifibres (AMF) étaient un système de quotas d'importation qui a été en vigueur de 1974 à 2005. Ces accords ont été établis pour réguler le commerce international des textiles et limiter les importations massives de certains pays producteurs à bas coûts. Depuis les deux dernières décennies, concomitamment avec la fin des quotas textiles en 2005, le nombre d'emplois dans l'industrie textile a diminué d'environ 69 %, passant de près de 220 000 employés à environ 67 000 (entre 2001 et 2019, selon l’INSEE).
Selon le Haut Conseil pour le Climat (Maîtriser l’empreinte carbone de la France, 2020), les émissions importées de la France devrait réduire de 27% par rapport à l’année de référence 2005 pour respecter la trajectoire de réchauffement de 1,5°C.
Cette trajectoire étant d’ores et déjà quasiment compromise, il convient d’autant plus de respecter ces objectifs qui - avec le retard accumulé dans la réduction de nos émissions - correspondent désormais davantage à un scénario 2°C.