- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de M. Guillaume Garot et plusieurs de ses collègues créant, face à la précarité alimentaire, des Territoires Zéro Faim (2064)., n° 2208-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Compléter l’alinéa 25 par la phrase suivante :
« Elle évalue notamment l’opportunité de généraliser le titre de paiement Alimentation durable à l’ensemble des étudiants et jeunes en formation. »
Cet amendement du groupe LFI-NUPES vise à ce que l'intégralité des étudiants et jeunes en formation bénéficient d'un chèque "Alimentation durable".
Ce chèque prendrait la forme d'une carte étudiante spécifique permettant l'achat d'une alimentation saine et abordable pour les étudiants.
En effet, les études montrent que les étudiants sont une population particulièrement à risque face à la précarité alimentaire. Elle affecte les étudiants, avec un impact notable sur leur santé, leur bien-être et leur réussite académique. Selon un sondage Ifop, publié en septembre dernier, un étudiant sur deux saute des repas pour des raisons financières. Un sur trois est prêt à solliciter une aide alimentaire. Par ailleurs, 77% des étudiants déclarent, face à la hausse des prix, se reporter vers des produits alimentaires moins chers.
Et la précarité alimentaire des étudiants continue de s'aggraver. Dans une étude de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) publiée en janvier et réalisée auprès de 7 500 étudiants, 19 % d’entre eux déclaraient ne pas manger à leur faim et sauter plus de trois repas par semaine.
La systématisation de la mise en place du chèque alimentation durable à destination des étudiants permettrait de répondre à ces enjeux de manière concrète et efficace. Cette initiative favoriserait une alimentation équilibrée et saine, essentielle au maintien d'une bonne santé physique et mentale, permettant ainsi aux étudiants de se consacrer pleinement à leurs études. Elle représente également un investissement dans l'avenir, en soutenant le potentiel académique et professionnel de la jeunesse, et en prévenant les risques de décrochage liés à la précarité.
Nous rappelons à l'occasion de cet amendement que plus globalement, le groupe LFI-NUPES propose de favoriser l'émancipation des jeunes par la mise en place d'une garantie d'autonomie qui garantisse aux jeunes en formation dès 18 ans un revenu au moins égal au seuil de pauvreté.